mardi 23 avril 2024
Votre Journal. Votre allié local.

Politique > Actualités

Négociations au gouvernement du Québec : le front commun rejette les offres patronales

Les + lus

Photo : Gilles Boutin - Archives

25 janv. 2023 12:18

Le front commun de syndicats représentant des travailleurs du gouvernement du Québec, groupe composé de la CSN, de la CSQ, de la FTQ et de l'APTS, a rejetté unanimement les offres initiales déposées par le Conseil du trésor le 15 décembre dernier dans le cadre des négociations pour le renouvellement des conventions collectives du secteur public.

Rappelons que l'offre patronale comprenait notamment des augmentations salariales de 9 % sur 5 ans et «une réduction la rente du Régime de retraite du personnel employé du gouvernement et des organismes publics en raison de la récente bonification du Régime des rentes du Québec (RRQ)». Le front commun estime ainsi que les propositions déposées le 15 décembre ces propositions sont «carrément insuffisantes pour résoudre les graves difficultés qui minent les services publics».

«Face à une pénurie de main-d'œuvre historique et à des défis colossaux pour attirer et retenir le personnel, le gouvernement du Québec offre ni plus ni moins qu'un appauvrissement aux travailleuses et aux travailleurs en leur présentant des augmentations salariales qui ne couvrent même pas celle du coût de la vie. Ça ne passe tout simplement pas auprès de nos membres! Nous travaillerons donc activement aux tables de négociation pour faire entendre leurs voix, puisque la proposition gouvernementale est complètement déconnectée des besoins pour revaloriser nos réseaux publics», ont déclaré les porte-parole du Front commun, François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ, et Robert Comeau, président de l'APTS.

Le front commun s'attend que la proche offre du gouvernement provincial s'attaque au «retard de 3,9 % de leur rémunération globale par rapport à celle des autres travailleuses et travailleurs du Québec, un gouffre qui s'élève à 11,9 % si on ne tient compte que des salaires».

Pour combler ce retard et «revaloriser les emplois du secteur public», le groupe réclame d'une part, un mécanisme permanent de protection contre l'inflation et, d'autre part, un enrichissement visant un rattrapage salarial général. Ainsi, pour l'année 2023, il revendique 100 $ par semaine ou l'indice des prix à la consommation (IPC) +2 % (selon la formule la plus avantageuse), pour 2024, l'IPC +3 % et, finalement, pour 2025, l'IPC +4 %.

Les + lus