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Le GIRAM déplore la démolition de maisons en rangée sur la rue Saint-Laurent

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Les maisons en rangée avant leur démolition qui s'est amorcée hier. CRÉDIT : COURTOISIE

03 juil. 2019 10:23

Dans un échange de courriels avec le Journal, le vice-président du Groupe d'initiatives et de recherches appliquées au milieu (GIRAM), Gaston Cadrin, a déploré la démolition de maisons en rangée «patrimoniales» sur la rue Saint-Laurent, près de l'intersection avec la rue Montcalm. La destruction du complexe surplombant le Parcours des Anses et le fleuve Saint-Laurent s'est amorcée hier.

«C'est vraiment déplorable qu'on soit obligé de détruire ces maisons de style mansart construites vers 1880. Des maisons en rangée ou maisons de ville du XIXe siècle sont très rares à Lévis. Il y en a au coin des rues de l'Entente et Saint-Joseph ainsi qu'entre la côte du Passage et le début de la rue Wolfe», a lancé M. Cadrin.

Selon Radio-Canada, la démolition du complexe était nécessaire puisqu'il était menacé par un glissement de terrain. D'ailleurs, l'opération a été autorisée par un arrêté du ministère de la Sécurité publique du Québec.

Du même souffle, le vice-président du GIRAM n'a pas caché sa crainte que le terrain, disposant d'une des meilleures vues de la région sur le Vieux-Québec et le fleuve Saint-Laurent, soit récupéré par un promoteur en vue d'y construire des unités d'habitation. Il demande donc l'intervention de la Ville de Lévis.

«La Ville devrait s'entendre avec le propriétaire actuel pour acquérir le terrain afin d'offrir à tous cette superbe panorama sur Québec dans ce secteur dépourvu d'espace vert», a suggéré M. Cadrin.

Le propriétaire mécontent de la sortie

Une solution qui ne reçoit pas l'approbation du propriétaire des maisons en rangée, Claude Tremblay.

Encore sous le choc d'avoir assisté à la démolition de son «plan de retraite» puisqu'il ne s'attendait pas à devoir réaliser cette intervention, M. Tremblay aimerait que le sort du terrain demeure entre ses mains. Il trouve d'ailleurs ridicule l'idée de l'espace vert de Gaston Cadrin.

«Je me suis tapé 28 ans de travail pour entretenir et refaire cette propriété en respectant sa valeur patrimoniale. Le patrimoine me tient à coeur comme le démontrent mes engagements à ce niveau. Que quelqu'un vienne me dire de ne rien bâtir sur ce site pour qu'il devienne un espace vert, ça vient me chercher. À 300 mètres à peine, il y a le parc du Lieu historique national du chantier A.C. Davie et un peu plus loin le quai Paquet. Il faudrait que la trame urbaine soit continue comme c'était le cas avant la démolition des maisons en rangée», a lancé celui qui s'est notamment fait connaître pour ses campagnes citoyennes contre l'oléoduc de Valero le long du fleuve Saint-Laurent.

Ne sachant pas encore ce qu'il fera avec sa propriété, Claude Tremblay assure toutefois qu'il prendra tous les moyens pour que son projet ou celui d'un nouveau propriétaire, s'il vend le terrain, respecte le patrimoine bâti du secteur. Se basant sur un avis qu'il a commandé à un géologue, il croit fermement que le site peut accueillir une nouvelle construction.

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