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Une campagne qui a commencé sur le tard pour Gourde

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CRÉDIT : ARCHIVES

10 oct. 2019 01:08

Pour le député sortant et candidat du Parti conservateur dans Lévis-Lotbinière, Jacques Gourde, la campagne électorale n’a véritablement démarré qu’au début du mois d’octobre.

Par Mélanie Labrecque - Collaboration spéciale

«Mon adversaire principal demeure le candidat libéral. M. Daigle a déposé sa candidature seulement le 30 septembre. Donc, il y a deux semaines qui ont complètement disparu. La vraie campagne a commencé le 1er octobre. Cela ne laisse pas grand temps pour débattre des enjeux de Lévis-Lotbinière», a-t-il analysé lors d’un entretien téléphonique.

Par ailleurs, depuis le début de la campagne électorale, il se dit étonné de voir à quel point les citoyens de la circonscription s’inquiètent beaucoup plus à propos de la dette que de préoccupations locales. «On emprunte de l’argent sur le dos des prochaines générations. On vit sur la carte de crédit et le monde n’aime pas ça.»

Corridor énergétique

Le candidat a défendu le projet de corridor énergétique proposé par son parti qui comprend, entre autres, la mise en place d’un oléoduc pancanadien pour transporter le pétrole. 

Il souligne que malgré tous les efforts mis dans la transition énergétique, la population canadienne et les besoins augmentent. Donc, il faudra faire appel aux énergies fossiles pendant plusieurs années avant de réussir cette transition. «Ce pétrole, il faut le transporter de façon sécuritaire et la façon la plus économique et la plus sécuritaire demeure le pipeline.»

Quant au corridor énergétique, il prévoit la création d’une zone où pourront circuler autant le pétrole, que le gaz naturel et l’électricité. «Présentement, lorsqu'une province veut exporter une énergie, elle est obligée d'obtenir la permission de toutes les provinces pour passer. On souhaite dézoner une partie de territoire et quand on va vouloir transporter une énergie on aura qu’à demander la permission d’entrer sur le corridor énergétique.»

Cela se fera, ajoute-t-il, en conformité avec les exigences gouvernementales. De plus, selon lui, il sera situé dans le Nord canadien et ne traverserait aucune ville d’importance.

3e lien

Même si un éventuel troisième lien est situé à l’est de la Ville de Lévis, sa construction, soutien Jacques Gourde, aurait un impact considérable sur la qualité de vie des citoyens de la région.

«Lévis-Lotbinière est la circonscription où il y a le plus de gens qui traversent les ponts. Plus de 45 000 personnes l'empruntent de deux à trois fois par semaine, pour travailler ou aller magasiner. C’est nous qui sommes les plus touchés, plus que Lévis ou Bellechasse», a-t-il lancé, réaffirmant du même coup son appui au projet.

À cela s’ajoute également une nécessité économique. «Nos ponts sont saturés. Il n’y en a que deux dans la grande région métropolitaine de Québec. À Montréal, il y en a tout le tour de l’île. À Gatineau, il y en a cinq et on parle d’un sixième lien et même d’un septième avec une population d’environ 1,2 million de personnes. […] Le troisième lien va permettre une croissance économique et démographique et une amélioration de la qualité de vie.»

Pont de Québec

Dans le même ordre d’idée, il indique qu’il faudra prendre des décisions concernant le pont de Québec. Si M. Gourde est certain que le CN refusera de le peinturer, il croit que la population souhaiterait que les travaux se fassent avant que l’infrastructure arrive à la fin de sa vie utile, d’ici 40 à 45 ans.

Il faut déjà commencer à penser à l’avenir, a-t-il poursuivi, pour ne pas se trouver dans une situation inconfortable. «On ne fera pas l’erreur du pont Champlain, d’être obligé de construire de peur et d’investir un milliard supplémentaire pour garder le vieux pont debout le temps qu’on construise l’autre. Ça renforce la nécessité du troisième lien.»

 

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