Outil de planification, le PPU définit les objectifs à suivre et les actions à réaliser pour l’aménagement et le développement du quartier. C’est un plan d’action qui présente les interventions à mener selon les priorités identifiées. À court, moyen et long terme, c’est la revitalisation du Vieux-Charny qui est visée. Encourager les commerces de proximité et de services à s’y installer, faciliter les déplacements, mettre en valeur les attraits, les paysages et les espaces publics, l’objectif est de dynamiser la vie de quartier.
«Le Vieux-Charny est un milieu diversifié avec un potentiel de développement riche en possibilités. L’histoire du quartier, son charme, son patrimoine bâti à échelle humaine ainsi que la présence de plusieurs institutions sont autant d’éléments qui font la fierté de la population», a illustré Karine Lavertu, conseillère de Charny.
Des projets d’aménagement
Parmi les actions identifiées, le PPU prévoit de :
- reconfigurer la place de l’Église pour «en faire une place publique flexible, adaptable aux futurs besoins de la population» ;
- entamer des démarches auprès des parties prenantes en vue du réaménagement du secteur de la gare ;
- valoriser le site de l’ancienne caisse Desjardins et la place de l’Aquaréna en espace à vocation publique ;
- réaménager les parcs Omer-Roberge et Melvin-Mountain ;
- modifier la réglementation afin de renforcer l’offre commerciale de services ;
- sécuriser les déplacements actifs et bonifier les aménagements sur les principales voies de circulation ;
- implanter une signalisation et bonifier celle existante afin de diriger le transport lourd vers des rues plus adaptées ;
- réaménager les intersections de l’avenue des Églises et du boulevard du Centre-Hospitalier et du chemin de Charny.
Des citoyens préoccupés
Entre 80 et 90 citoyens ont participé à la consultation publique. Ils étaient une vingtaine à prendre la parole lors de la période de questions. Si les problèmes de transport, du manque de commerces et les équipements publics sont revenus plusieurs fois, c’est surtout la problématique des sifflets de train qui a mobilisé les participants.
Un citoyen a déploré la «pollution sonore» causée par les avertisseurs. Il a compté entre 175 et 225 sifflets entendus par période de 24 heures, soit 55 000 par année, selon ses estimations, alors que le son serait de 110 décibels aux abors de la voie ferrée. Plusieurs se sont dits déçus que la Ville ne soit pas plus active à engager des procédures pour mettre un terme aux sifflets comme l’ont fait d’autres municipalités au Québec.
Adoption prévue en 2020
Le PPU du Vieux-Charny et son résumé peuvent être consultés en ligne sur le site Internet de la Ville de Lévis. Toute personne le désirant peut déposer un mémoire ou émettre des commentaires en ligne d’ici le 15 octobre prochain.
Lancé en 2016, le processus a démarré par deux préconsultations auprès des habitants et des acteurs du milieu. À partir de la synthèse des propositions, de l’analyse du territoire et de l’identification des enjeux stratégiques, le PPU a été élaboré au cours de l’été 2019 par le comité de pilotage composé d’élus, d’experts du service d’urbanisme et de représentants de la Corporation Charny revit. La version finale du PPU sera adoptée en 2020. Des modifications pourront ensuite apportées aux règlements de la Ville afin d’être conformes à ce plan d’action. Depuis 2015, la Ville travaille sur cinq PPU : Vieux-Lévis, Vieux-Saint-Romuald, Village-Saint-Nicolas, Vieux-Charny et Vieux-Lauzon.