Des citoyens ont d’abord partagé leurs craintes face à l’arrivée possible d’un complexe hôtelier sur le site grâce à la création d’une zone récréo-touristique. Un équipement qui s’intègrerait mal, selon eux, à l’espace naturel.
«Quand je pense à la qualité de vie à Lévis, je pense à la proximité de la nature. Je crois que les parcs doivent être conservés dans leur intégralité», a affirmé François Fleury, avant qu’un autre citoyen, Michel Lessard, propose que le site soit protégé en le citant comme site national.
Également, des personnes ont estimé que l’un des arguments de la municipalité pour justifier la modification, la création d’installations modernes pour accueillir les visiteurs, était faible.
«On sait que pour une Ville, c’est difficile pour diverses raisons de créer un parc. Donc, quand on a un parc, on le conserve dans son intégrité. Avec cette modification, vous ouvrez la porte à un hôtel, un complexe ou un restaurant. Je crois que la Ville n’est pas assez cassée pour ne pas pouvoir construire des toilettes et un centre d’accueil», a déploré Gaston Cadrin, vice-président du Groupe d’initiatives et de recherches appliquées au milieu (GIRAM).
Cependant, d’autres citoyens ont tenu à saluer l’intention de la Ville de bonifier la zone récréo-écologique du parc. «J’ai accroché positivement à plusieurs éléments de votre présentation. En agrandissant le parc et en ajoutant des sentiers, ça permettrait de mieux repartir les visiteurs et d’améliorer l’accessibilité au site pour les Lévisiens», a souligné Denise Blais.
Le maire défend le projet
Avant la période réservée aux questions et aux commentaires des citoyens, le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, a livré un nouveau plaidoyer en faveur du changement. Le premier citoyen a réitéré que la modification consistait à transformer 3,4 % de la superficie du parc, l’ancienne portion réservée pour le défunt projet de la Boîte à science à l’intersection des autoroutes 20 et 73, en zone récréo-touristique, et que 96,6 % du site allait conserver la vocation récréo-écologique.
Du même souffle, Gilles Lehouillier a soutenu que l’intention de la Ville est d’ajouter au parc les rives de la rivière Chaudière situées au nord de l’autoroute 20. Les piétons et les cyclistes auraient accès aux côtés sud et nord grâce à des tunnels souterrains. Lévis aimerait également aménager une passerelle pour usage cycliste et piétonnier sur le site de l’ancien pont Garneau, si ses piliers sont assez solides.
«La zone récréo-touristique sera en support pour la conservation de la zone récréo-écologique. (La modification au schéma d’aménagement) permettra à ce parc d’envergure d’avoir des infrastructures de qualité pour accueillir les 800 000 visiteurs que le site reçoit annuellement. Actuellement, les installations sanitaires font notamment défaut. Ce soir, nous vous présentons une vision d’avenir qui assurera l’attractivité de Lévis», a déclaré le maire, avant d’ajouter que la Ville n’écartait pas d’accepter l’aide du privé pour l’aménagement de la zone récréo-touristique qu’elle désire.
Au terme de la consultation publique, le premier citoyen de Lévis a tenu à souligner que son administration allait analyser les commentaires des participants avant d’adopter son règlement modifiant le schéma d’aménagement. Si tout va comme l’entend la Ville, le conseil municipal réalisera cette étape en avril.