Rappelons d'abord qu'avec la PCU, le gouvernement fédéral donnera 2 000 $ par mois, pendant trois mois, aux travailleurs qui ont perdu leur emploi en raison de la crise de la COVID-19, depuis le 15 mars.
Toutefois, selon ce qu'a pu constater l'équipe de Steven Blaney, la mesure d'aide provoque des impacts négatifs sur l'économie régionale.
Selon le député fédéral, la PCU n'incite d'abord pas des travailleurs à poursuivre ou à reprendre à temps partiel leur emploi puisqu'ils obtiennent plus d'argent par mois avec la PCU qu'avec leur travail. Un effet qui affligerait notamment les restaurateurs, argue M. Blaney.
Également, l'élu conservateur déplore qu'un travailleur à temps plein qui touche un salaire près du salaire minimum (13,10 $ de l'heure) vit une iniquité puisqu'un prestataire de la PCU gagne plus que lui en restant à la maison.
Aussi, Steven Blaney estime qu'il est injuste que plusieurs des travailleurs mis à pied ayant droit à l'assurance-emploi obtiennent moins d'argent par mois avec la PCU qu'avec la prestation à laquelle ils auraient eu droit normalement avec l'assurance-emploi.
«Si un effort budgétaire additionnel est requis pour soutenir les familles et les entreprises, il faut s'assurer que les programmes sont équitables. Actuellement, la PCU crée beaucoup d'iniquités et d'injustices. Ça n'aide notamment pas des entreprises de la région qui peuvent toujours ouvrir leurs portes. Le ministre devrait s'assurer que la PCU ne crée pas de nouveaux impacts négatifs», soutient M. Blaney.
Miser sur l'assurance-emploi
Pour éliminer ces iniquités, le député fédéral de Bellechasse-Les Etchemins-Lévis croit que la PCU devrait soutenir les travailleurs autonomes.
Quant aux autres travailleurs qui ont cotisé au régime d'assurance-emploi, M. Blaney croit que ces derniers devraient avoir accès à ce programme. Cela permettrait notamment à ces travailleurs de pouvoir continuer à travailler à temps partiel sans voir leur prestation être entièrement amputée.
«Il est injuste de pénaliser les travailleurs ayant cotisés et qui se retrouvent mis à pied en raison de la pandémie en réduisant le montant auquel ils ont droit. On crée ainsi deux catégories de chômeurs qui ont pourtant versé les mêmes cotisations, parfois depuis des années, ce qui est injuste et inéquitable», conclut le député fédéral.