Rappelons d’emblée qu’Ottawa a annoncé, le 29 juin, qu’il n’autorisera finalement pas le Port de Québec à construire ce terminal de conteneurs près de la baie de Beauport.
Fort de l’évaluation environnementale de l’Agence d'évaluation d'impact du Canada, le gouvernement fédéral a justifié son refus par le fait que le projet Laurentia était «susceptible d'entraîner des effets environnementaux négatifs importants sur le poisson et l'habitat du poisson, la qualité de l'air et la santé humaine, les conditions socioéconomiques, et l'usage courant des terres et des ressources à des fins traditionnelles par les peuples autochtones».
Au cours des derniers mois, plusieurs intervenants de la grande région de Québec, dont Gilles Lehouillier, avaient affiché publiquement leur appui au projet du Port de Québec. Invité à réagir à la décision du gouvernement fédéral, le maire de Lévis a tenu à rappeler que le soutien de la Ville de Lévis à Laurentia était conditionnel à son approbation par les autorités, notamment au niveau environnemental.
«Ce sont des situations extrêmement complexes, où les gouvernements doivent concilier le développement économique à la qualité de vie. Cela aurait été un magnifique projet, mais on doit respecter la décision du gouvernement fédérale, une décision prise par un gouvernement dûment élu. Il y aura possiblement d’autres alternatives pour le Port de Québec. Le développement ne peut pas se faire à tout prix», a philosophé M. Lehouillier.
Du même souffle, le premier citoyen de Lévis a assuré que la non-concrétisation du projet Laurentia n’allait pas retarder le développement du parc industriel Lévis-Est, la zone industrialo-portuaire de la Ville à Lauzon.
«Lévis-Est est bien positionnée. (Les terrains de Rabaska acquis par le Port de Québec qui auraient pu être développés dans le cadre de Laurentia) ne sont qu’une partie de ce site. Lévis-Est nous offre un potentiel unique. Avec ce site, on veut plus aller vers un parc industriel conventionnel qui accueillera des entreprises évoluant dans le domaine de la haute technologie. Et on aura la possibilité que ce parc soit desservi plus tard par un port en eau profonde. De toute manière, Laurentia n’aurai pas provoqué le développement d’un port à Lauzon puisqu’il y avait d’importants défis techniques», a conclu M. Lehouillier.