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La pratique contractuelle d’Anne-Marie Groulx (partie 1) chez Regart

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«La matérialité du contrat, le support sur lequel il est imprime, c’était vraiment dans l’idée de lui donner une personnalité.» CRÉDIT : COURTOISIE

01 févr. 2022 08:49

Jusqu’au 6 février, le centre d’artistes en art actuel, Regart, présente, dans le cadre du Prix Oscar-Mercure-Maîtrise, La pratique contractuelle d’Anne-Marie Groulx (partie 1) de Philip Gagnon. Composée d’impressions textiles, d’impressions sur papier et d’œuvres tissées, l’exposition transporte le public dans l’univers des contrats qui lient les artistes et les institutions.

«Je suis quand même un artiste émergent, je rencontre de plus en plus (de défis) et je vis de plus en plus différentes expériences. J’ai dû fabriquer une affiche, écrire un texte, différentes choses que l’on me demande de faire qui se veut être le chemin logique d’une carrière en art. Pour moi, ce qui m’inspire, c’est de jouer avec les cadres que je rencontre, les différents contextes administratifs», a expliqué Philip Gagnon.

Depuis environ cinq années, sa pratique artistique questionne les pratiques artistiques elles-mêmes, les droits d’auteur et les droits moraux reliés au travail d’artiste. La pratique contractuelle d’Anne-Marie Groulx (partie 1) est une exposition qui s’adresse à tous, mais à la fois un clin d’œil direct aux artistes.

«Ça fait plusieurs années que je joue avec le droit d’auteur. À force de faire des performances et des expositions, je me suis rendu compte que les contrats étaient vraiment très présents. Pour moi, ces contrats-là, c’était un peu comme matérialiser une relation en un objet», a-t-il illustré.

Il souhaitait donc mettre de l’avant l’envers d’une exposition, c‘est-à-dire les contrats qui lient les artistes avec les institutions, ainsi que de montrer au public ce qu’il n’est pas habitué de voir. Anne-Marie Groulx travaille comme technicienne dans le cadre de cette exposition et c’est elle qui a mis en œuvre les contrats qui ont été signés avec Philip Gagnon. Ainsi, les rôles d’artiste, d’entrepreneur et d’institution sont mélangés et la propriété intellectuelle et morale des œuvres entre l’artiste concepteur et l’artiste producteur de cette exposition est questionnée.

«Étant donné que chaque contrat est différent, j’ai essayé de lui rendre sa personnalité avec le matériel sur lequel il est imprimé. Exemple, il y en a un qui est en satin, l’autre en velours. La matérialité du contrat, le support sur lequel il est imprime, c’était vraiment dans l’idée de lui donner une personnalité. J’ai l’impression que chaque relation est différente comme chaque contrat est différent. La mise en espace aussi est faite avec cette idée-là», a mentionné l’artiste.

L’exposition se veut être une première partie, car Philip travaille sur une suite qui agira comme un dégradé. «Un dégradé où les ententes sont de moins en moins monétaires et de plus en plus symboliques.»

Pour plus d’information sur l’exposition, consultez le www.centreregart.org.

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