jeudi 25 avril 2024
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Un laboratoire de création pour des élèves en théâtre

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Juliette Groleau-Michel (1re photo) et Selena Côté (2e photo) étudient toutes deux à Pointe-Lévy dans le programme d’option Théâtre-Études. CRÉDIT : STÉPHANE BOURGEOIS

03 déc. 2020 09:34

Deux élèves de la concentration théâtre de l’école secondaire Pointe-Lévy, Selena Côté et Juliette Groleau-Michel, ont participé à un projet de création, qui a été projeté du 20 au 27 novembre sur les murs extérieurs du Théâtre La Bordée pour célébrer les droits de l’enfant.

Le Théâtre jeunesse Les Gros Becs a mis en lumière les pensées de six adolescentes, dont deux Lévisiennes, de son programme d’option Théâtre-Études. Des mots qui ont été projetés, dès la tombée de la nuit, sur le mur extérieur du Théâtre La Bordée à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant.

«On est fortes. On est présentes. On est lui, toi, elle et moi, chacune notre tour. On est des combattantes», pouvaient lire les passants, en même temps que découvrir les portraits des six jeunes filles.

Dans le cadre de l’option Théâtre-Études, les élèves ont participé à un laboratoire de création au cours duquel, elles étaient invitées à «réfléchir au futur afin de questionner le présent», un thème important de Majorité 2070, le projet de création de Samuel Corbeil, auteur en résidence à La Bordée. C’est d’ailleurs en compagnie de l’artiste et de la comédienne Nathalie Séguin, que les six adolescentes ont créé l’œuvre Pour éviter que tu t’endormes, dans laquelle elles prennent librement la parole.

«Peu importe ton âge, ton sexe, qui tu es, tu peux avoir une voix dans la société. Je suis chanceuse, car j’ai été choisie pour participer à ce projet, ça veut dire que ma voix a pu être entendue. Mais il y a plein de gens dans le monde pour qui ce n’est pas le cas», partage Juliette Groleau-Michel.

«Dans ce manifeste, tout le monde peut s’y voir et s’y retrouver. Tout le monde va y retrouver une de ses forces. En temps de pandémie, on vit tous le même problème et ça rassemble», complète Selena Côté.

Sous la forme d’un manifeste, les jeunes ont partagé leurs revendications, leurs espoirs et leurs perspectives. Les élèves ont travaillé sur le texte par groupe de trois, tour à tour, jusqu’à la version finale qui inclut trois scénettes. Les adolescentes ont ensuite réalisé un petit court métrage dans lequel elles les interprètent.

Si Juliette fait du théâtre, c’est parce qu’elle peut ressentir et faire ressentir des émotions qu’elle ne vit pas «dans la vraie vie». «Par exemple, je ne suis pas une personne fâchée dans la vie, mais au théâtre j’adore me fâcher. J’exprime des émotions que je n’ai pas d’habitude et je peux aller à des endroits où je ne vais absolument pas.»

Selena a quant à elle commencé le théâtre en secondaire 3. «Le théâtre me permet de voir les situations de différentes manières à travers les personnages. On peut se connecter aux personnages et des fois, tu peux défouler tes émotions.» 

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