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Une expérience hors de l’ordinaire pour Kelly-Anne

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Grâce au camp virtuel, Kelly-Anne Gingras a pu réaliser plusieurs activités avec des adolescents vivant également sa réalité. CRÉDIT:COURTOISIE - FONDATIONINCA

11 sept. 2020 08:37

Participante depuis quelques années au camp Lake Joseph, la Lévisienne Kelly-Anne Gingras a pu revivre cette expérience marquante cet été. Malgré la pandémie, la Fondation INCA (Institut national canadien pour les aveugles) a offert ce camp d’immersion anglaise, cette année par l’entremise de la technologie, à des jeunes vivant avec une perte de vision.

Normalement, la Fondation INCA tient ce camp fort apprécié en banlieue de Toronto. Ayant une grande passion pour la langue de Shakespeare, Kelly-Anne Gingras, une résidente de Saint-Nicolas âgée de 11 ans, prend part à l’activité depuis qu’elle a 8 ans, à l’exception du camp tenu l’an dernier. À cette occasion, elle peut rencontrer d’autres jeunes qui vivent sa réalité, Kelly-Anne ayant une vision faible en raison d’une tumeur infiltrée à travers le nerf optique, qui brise des connexions que cette partie du corps réalise normalement.

Toutefois, l’édition 2020 du camp Lake Joseph est passée près de ne jamais avoir lieu, l’Ontario interdisant toujours les camps de vacances avec hébergement comme le Québec. Estimant qu’une annulation était inconcevable, la Fondation INCA a décidé de tenir l’événement sur le Web, comme d’autres de ses activités depuis le début de la pandémie.

À la suite d’une formation consacrée à la plateforme Zoom, les jeunes participants ont pu se réunir virtuellement, chacun dans le confort de leur foyer, du 20 au 24 juillet. Chaque journée débutait avec des étirements ou du yoga. Les activités étaient animées en anglais et en français afin que les jeunes développent leur vocabulaire. Les jeunes avaient ensuite droit à une séance de discussion thématique avec des sujets comme l’autonomie, les cultures et les langues, la technologie et bien plus. 

Après l’heure du dîner, les participants du camp avaient droit à une activité créative, après laquelle s’enchaînait une conférence bilingue animée par différents membres de la Fondation INCA. La conférence du mercredi était notamment sur l’importance d’avoir une passion. Des conférences ont aussi été données par une avocate non voyante et un travailleur social non voyant.

Enfin, chaque soirée s’est terminée par un feu de camp virtuel ou une discussion libre en pyjama, accompagné de guimauves ou de maïs soufflé, fourni aux jeunes dans leur trousse «Camp emballé».

«L’une des activités que j’ai adorées, c’était  la peinture sur taie d’oreiller. J’ai adoré cela parce qu’en plus d’être actif, on pouvait parler entre nous», a partagé Kelly-Anne, heureuse finalement d’avoir pu prendre part une nouvelle fois à l’activité.

La mère de la jeune Lévisienne, Nathalie Rhéaume, était également contente que sa fille ait vécu une nouvelle fois cette expérience.

«Cette année, c’était très intéressant, puisque les participants on pu en apprendre davantage sur des outils informatiques, des éléments qui peuvent les aider dans la vie de tous les jours. Aussi, le camp leur permet de discuter de choses entre ados qu’ils n’ont pas nécessairement le goût de partager avec leurs parents. Lors d’une journée, j’ai pris une pause du travail et je suis allée me chercher un verre d’eau et Kelly-Anne m’a fait comprendre que ce n’était pas un bon moment pour que je passe», a illustré, avec humour, Mme Rhéaume.

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