«On n’avait même pas eu le temps de complètement déconfiner (après la deuxième vague), qu’est arrivée la troisième vague. Je comprends les Québécois qui disent que ça fait beaucoup de changements annoncés depuis un an […], mais la situation change. C’est peut-être une mince consolation, mais on est à peu près comme partout ailleurs dans le monde», a d’emblée exposé M. Legault.
Initialement prévues jusqu’au 12 avril, ces mesures d’urgence ont été prolongées en raison de la hausse des cas et des éclosions dans ces secteurs ainsi que la tendance à la hausse des hospitalisations. Notons qu’en plus de ces régions de la Chaudière-Appalaches, la communauté métropolitaine de Québec, Gatineau et la MRC des Collines sont touchées par ces mesures.
«Dans ces régions-là, surtout dans les villes de Québec, Lévis, en Beauce et Gatineau, on peut presque dire que sur notre rue ou dans notre quartier, il y a quelqu’un qui a la COVID. Quand on parle de (transmission) communautaire, c’est partout et c’est des gens de tous les âges. C’est inquiétant la situation», a expliqué le premier ministre.
Rappelons que dans ces secteurs de la province, les commerces et établissements non essentiels, les salles à manger des restaurants ainsi que les écoles primaires et secondaires ont dû fermer leurs portes et le couvre-feu est en vigueur de 20h à 5h, le 1er avril dernier à 20h. À ces restrictions s’ajoute que seuls les enfants de travailleurs essentiels ont accès aux services de garde des établissements scolaires et que les services de garde de la petite enfance sont ouverts, mais que Québec demande aux parents qui peuvent garder leurs enfants à la maison de le faire.
Appel à la prudence
Plus tôt aujourd’hui, avant l’annonce de Québec concernant la prolongation des mesures d’urgence dans la région, le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, a insisté sur l’importance d’éviter les rassemblements dans les résidences privées. «(On constate que les interventions de nos corps policiers pour la COVID-19 sont) au moins la moitié dans les résidences privées. Il va falloir qu’on se ressaisisse peut-être. Il faut faire attention à une chose : déconfinement ne veut pas dire relâchement», a-t-il argué.
Selon M. Lehouillier, le rythme auquel la vaccination se déroulera d’ici la fin juin devra être maintenu, voire même augmenté si l’on souhaite remplir l’objectif précédemment annoncé par le gouvernement.
«Quand on regarde ce qui se passe dans la ville de Québec, ça veut dire que ça peut arriver n’importe où. On n’est pas à l’abri d’une explosion de cas chaque jour qui vient. Il faut prendre conscience qu’il y a un danger et qu’on a affaire à un variant qui est plus contagieux et plus vicieux que jamais, il faut être plus prudent que jamais», a conclu François Legault.