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Personne n’est invincible face à la COVID-19

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CRÉDIT : COURTOISIE

27 avr. 2021 07:47

Les dernières semaines n’ont pas été de tout repos pour Sébastien Duclos et sa famille. Ils se remettent tous de la COVID-19 qu’ils auraient contractée, croit-il, au début du mois d’avril, peu avant Pâques. Après avoir vécu les «12 pires jours» de sa vie, il a lancé un cri du cœur sur les médias sociaux implorant ses proches de ne pas «baisser la garde» face au virus et de respecter les normes sanitaires.

Par Mélanie Labrecque - Collaboration spéciale

Ils n’ont rien vu venir, raconte le citoyen de Saint-Narcisse-de-Beaurivage. Asymptomatiques au début, quelques symptômes se sont manifestés dans les premières journées d’avril. Rien d’inquiétant, dit-il. Dans son cas, il a eu un mal de tête et de la congestion qu’il attribuait à des allergies. C’est au retour du congé de Pâques, le mardi, que tout a déboulé, sa conjointe et l’une de ses filles ont été les premières à ressentir les effets de la maladie. Elles sont allées se faire tester dans l’après-midi, lui en soirée.

Le lendemain, le résultat tombe : positifs à la COVID-19. Travailleur acharné, Sébastien Duclos consacre la majeure partie de son temps à son entreprise. À la maison, il se dédie à sa famille reconstituée de six enfants. Pourtant, c’est un sentiment d’impuissance qui l’a frappé lorsque la COVID-19 s’est invitée à la maison. «J’en mène large, je suis dans mon meilleur, je fais toute sorte de choses. Quand ça arrive, tu te sens vulnérable avec zéro pouvoir et zéro force.»

Dans les jours qui ont suivi le diagnostic, leur état de santé s’est dégradé. Cinq des six enfants ne l’ont pas eu facile, sa conjointe a dû être hospitalisée. La mère de ses enfants aussi. Pendant qu’il s’occupait de sa famille et faisait des allers-retours entre la maison et l’hôpital, lui aussi voyait son état se dégrader. Les sixième et septième jours ont été les pires pour lui : fièvre, mal de tête, fatigue et congestion ne l’ont pas épargné.

Baisser la garde

M. Duclos ne s’en cache pas, au cours des derniers mois, il avait baissé la garde concernant le port du masque et avait accueilli certains membres de sa famille chez lui, jamais longtemps ou à l’extérieur de sa résidence.

Ce sont ces petites dérogations aux consignes sanitaires qui, d’après lui, ont déclenché une chaîne d’événements qui ont mené à la contamination de sa famille immédiate, mais aussi à au moins une vingtaine de personnes de son entourage, membres de la famille, amis et connaissances. «Je me sens comme si j’avais bu, que j’avais pris ma voiture et que j’aurais frappé quelqu’un à une intersection. […] Je suis fâché après moi, je n’ai pas été assez brillant», lance-t-il avec force.

Au moment de faire l’entrevue, certains d’entre eux, dont l’une de ses tantes de 55 ans, se trouvaient même aux soins intensifs à se battre pour leur vie. «Elle [ma tante] est venue à Pâques. Même si elle n’est pas restée longtemps, on s’en veut. Si nous avions suivi les règles, nous aurions pu nous épargner tout ça», a-t-il analysé. C’est ce qui est arrivé à sa tante qui l’a poussé à lancer ce cri du cœur. «Il faut arrêter de prendre ça à la légère.»

Aujourd’hui, sa conjointe n’a toujours pas retrouvé le goût et l’odorat et n’a pas d’énergie, l’une de ses filles, une grande sportive, a aussi vu ses capacités physiques réduites, lui a éprouvé des difficultés à se concentrer pendant plusieurs jours et se fatigue rapidement. De plus, il s’inquiète des effets à long terme que la maladie aura dans leurs vies.

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