«En toute vraisemblance, on aurait déjà dépassé le pic des cas de l’épidémie (du variant Omicron) puisqu’on commence à voir un ralentissement de la croissance des hospitalisations», a exposé le Dr Boileau.
Cependant, le ministre de la Santé a tenu à souligner que le pic des hospitalisations n’était pas encore atteint et que le réseau de la santé était toujours «sous une grande pression». «Si l’étau se desserre dans nos hôpitaux, il ne faut pas relâcher nos efforts et […] nous sommes encore dans la tempête dans nos hôpitaux», a-t-il soutenu.
Pour le moment, l’objectif du gouvernement est de désengorger son réseau de la santé avant de pouvoir relâcher les mesures en vigueur. «On comprend que les gens sont tannés (des mesures) […], on a hâte de tourner la page et cette cinquième vague était une vague de trop, on est tous d’accord. Je veux vous assurer qu’on va continuer de s’ajuster, mais notre priorité, c’est notre réseau (de la santé)», a martelé M. Dubé.
Concernant le personnel du réseau de la santé, Christian Dubé a indiqué que le pic d’absentéisme avait été atteint, il avait été estimé à 20 000 travailleurs absents et est maintenant passé à 12 000.
«Cependant, je vous rappelle que le pic de travailleurs absents pendant la première vague était de 12 000. Donc, oui, ça a baissé, mais nous sommes encore à un manque important de personnel», a-t-il ajouté.
Paxlovid sera distribué de façon limitée dès janvier
De son côté, la Dre Opatrny a indiqué que le médicament antiviral Paxlovid, qui réduit les risques d’hospitalisation et de complications liés à la maladie de la COVID-19 de 89 %, sera disponible au cours des prochains jours au Québec et qu’il sera réservé, pour le moment, aux clientèles vulnérables, notamment les immunosupprimés.
«L’approbation de ce médicament et son utilisation prochaine sont de très bonnes nouvelles qui nous permettront d’éviter des hospitalisations. Cependant, il faut se rappeler (qu’il sera disponible) de façon très limitée pour le moment en raison des quantités très limitées que nous recevrons», a expliqué la sous-ministre adjointe.
En janvier, ce sont 6 300 traitements qui sont attendus au Québec. Pour le mois de février, 6 200 traitements devraient être disponibles et une hausse considérable sera offerte dès mars avec 19 000 traitements.
Malgré tout, les trois représentants du ministère de la Santé demandent à la population d’aller se faire vacciner puisque le nombre de traitements disponibles ne permettra pas de réduire de façon considérable les hospitalisations comme les quantités seront très limitées.