Dès le 20 février prochain, 24 aînés seront accueillis dans la nouvelle maison des aînés et alternative de Saint-Étienne-de-Lauzon ont annoncé Sonia Bélanger, ministre déléguée à la Santé et aux Aînés, et Martine Biron, députée des Chutes-de-la-Chaudière, ministre des Relations internationales et de la Francophonie ainsi que ministre responsable de la Condition féminine, lors de l’inauguration de l’infrastructure, le 14 février.
Le projet qui bénéficiait d’une enveloppe à hauteur de 79 M$ a finalement été complété avec un investissement d’environ 73 M$ et pourra accueillir 120 personnes au total, dont 96 aînés et 24 adultes avec des besoins spécifiques.
«On souhaite changer la vision de l’hébergement pour les aînés au Québec. Les maisons des aînés nous offrent l’occasion de faire ce genre de changement majeur. C’est un projet porteur, notamment, pour nos CHSLD déjà existants. Derrière ce projet, il y a la vision du mieux-vivre ensemble et celle du rôle des aînés dans notre société», a indiqué Mme Bélanger.
C’est sous une forme progressive en raison, notamment, de la rareté de main-d’œuvre que se fera l’ouverture de cette nouvelle maison des aînés et alternative qui est la deuxième de ce type dans la province.
«Ce qu’on offre ici, c’est un milieu de vie à l’échelle humaine dans un lieu chaleureux et épanouissant. […] On sent également qu’il y a eu un travail d’arrache-pied pour repenser l’offre en services adaptés d’hébergement (sur tout le territoire). On évolue et on met nos billes aux bons endroits», a ajouté Martine Biron.
Selon le gouvernement provincial et le Centre intégré de santé et de services sociaux de Chaudière-Appalaches (CISSS-CA), ce nouveau type de milieu de vie favorisera les contacts humains et le mode de vie plus actif, grâce à des espaces extérieurs et des installations intérieurs mieux adaptés à sa clientèle et leurs proches.
Des enjeux de main-d’œuvre à pallier
Séparée en 10 maisonnées, la nouvelle résidence pour aînés de Saint-Étienne-de-Lauzon pourra ouvrir seulement deux de ses unités pour le moment. Ce sont 120 travailleurs qui ont été engagés alors que les besoins se chiffrent plutôt autour de 250. Cependant, la ministre déléguée à la Santé et aux Aînés croit que l’équipe pourra profiter de ce plus petit nombre de résidents pour s’adapter à cette nouvelle offre en attendant les phases subséquentes.
«Ça nous permettra de tester notre organisation de travail et d’apprendre à travailler ensemble en ayant de nouveaux rôles. On peut faire quelque chose qui est vraiment différent», a-t-elle soutenu.
De son côté, le président-directeur général du CISSS-CA, Patrick Simard, a indiqué que l’organisation régionale tentera d’ouvrir complètement la maison des aînés et alternative le plus rapidement possible.
«Il faut travailler à attirer un plus grand nombre de travailleurs. On parle de l’augmentation des cohortes et du recrutement à l’étranger. Il faut aussi travailler sur la rétention de notre main-d’œuvre pour être un employeur de choix et que les gens demeurent davantage», a-t-il expliqué en ajoutant que le CISSS-CA travaille également à transformer ses façons de faire afin de répondre à la demande du milieu.
Rappelons que le projet du gouvernement provincial prévoit 46 maisons des aînés et alternatives à travers la province pour un total de 3 480 places. Trois sont prévues en Chaudière-Appalaches, dont celle de Saint-Étienne-de-Lauzon, une dans le secteur de Black Lake à Thetford Mines et une autre à Saint-Martin en Beauce.