Hydro-Québec a lancé, à la fin mars, un appel d’offres afin que des promoteurs privés développent de nouveaux parcs éoliens à travers le Québec, pour qu’elle puisse ajouter un nouveau bloc d’énergie de 1 500 mégawatts (MW) de source éolienne. L’une des zones identifiées par la société d’État pour concrétiser l’un de ces nouveaux parcs éoliens est située dans le Grand Lévis, majoritairement dans la MRC de Lotbinière.
Ce secteur ciblé par Hydro-Québec, la zone Chaudière, est situé dans les environs des lignes de transport d’électricité reliant les postes Sainte-Croix, Dosquet, Saint-Agapit et de la Chaudière (Saint-Nicolas).
Dans le cadre de l’appel d’offres en cours, Hydro-Québec a indiqué, comme condition de raccordement à cette partie de son réseau, que le parc éolien désiré dans ce secteur devait se situer à 20 kilomètres à vol d’oiseau des lignes de transport d’électricité reliant les postes Sainte-Croix, Dosquet, Saint-Agapit et de la Chaudière.
Rappelons que les lignes du réseau Chaudière sont en cours de conversion de tension de 69 kilovolts (kV) à 120 kV, pour une mise en service l’an prochain. Si le projet de parc éolien dans l’appel d’offres se concrétise, ce dernier pourrait profiter d’une capacité maximale de raccordement de 150 MW s’il se raccorde à la ligne de transport reliant Saint-Agapit à Saint-Nicolas, mais de seulement 100 MW s’il se raccorde aux lignes existantes entre Sainte-Croix et Saint-Agapit et entre Dosquet et Saint-Agapit.
Mise en service d’ici la fin de la décennie
Le bloc de 1 500 MW obtenus grâce aux nouveaux parcs éoliens sera raccordé au réseau principal d’Hydro-Québec entre le 1er décembre 2027 et le 1er décembre 2029. La société d’État estime qu’il permettra d’obtenir environ 4,7 terawatt-heure (TWh) d’énergie à l’horizon 2029. Avec cet ajout, Hydro-Québec et le gouvernement provincial veulent «disposer de suffisamment d’énergie pour répondre à une demande croissante d’électricité dans un contexte d’électrification, de transition énergétique et de décarbonation de l’économie».
La société d’État et Québec promettent que «les projets retenus assureront un approvisionnement énergétique à long terme et au meilleur coût possible, tout en générant des retombées socioéconomiques». Pour ce faire, un décret gouvernemental a été adopté pour s’assurer que l’initiative favoriser les objectifs suivants :
- une participation du milieu local au projet à hauteur d’environ 50 %;
- une maximisation du contenu québécois du projet à hauteur d’environ 60 % des dépenses globales;
- le développement et le maintien de relations harmonieuses avec les communautés autochtones.
Les promoteurs intéressés à déposer des projets dans les 10 zones ciblées par Hydro-Québec, dont deux autres sont situées en Chaudière-Appalaches (région de Thetford Mines et Montmagny-L’Islet), dans le cadre de son appel d’offres ont jusqu’au 25 mai pour s’inscrire à ce dernier. Ils auront ensuite jusqu’au 12 septembre pour déposer une proposition. Les soumissions seront ensuite ouvertes le lendemain.