Native de Drummondville et élève finissante au double DEC en sciences humaines et langues du Cégep de Lévis-Lauzon, Catherine Dufort-Cusson a accompli ce que peu de jeunes adultes parviennent à faire. En février, la jeune femme de 19 ans est devenue l’une des 34 boursière Loran 2018 à l’échelle canadienne.
Plus de 5 000 candidatures ont été envoyées à travers le pays pour l’obtention de cette bourse d’études de 100 000 $ offerte sur quatre ans. Sélectionnée en considération des valeurs d’intégrité, de courage, de détermination et d’indépendance, Catherine a été évaluée par une douzaine d’individus pendant tout le processus, qui a duré environ trois mois.
Elle est devenue la première élève du Cégep de Lévis-Lauzon à atteindre les finales depuis 1996, dans une année particulièrement compétitive puisque la fondation a reçu quelque 1 000 dossiers de plus que le nombre habituel. «Je ne m’attendais pas à être prise. Ç’a vraiment été une surprise, dès le moment où j’ai été invitée pour les demi-finales. Puis à la dernière étape, à Toronto, j’ai rencontré tellement de gens impliqués, passionnés et intelligents. Je me suis identifiée à ce groupe, mais je ne voyais pas pourquoi je serais choisie plutôt qu’un autre», a soutenu Catherine.
Avec cette bourse, la future étudiante en droit à l’Université d’Ottawa obtiendra une allocation annuelle de 10 000 $ et une dispense des droits de scolarité, l’accès aux fonds de stage d’été de 10 000 $, un programme de mentorat et la participation aux retraites annuelles et d’autres rassemblements de boursiers.
Impliquée pour s’intégrer
Venue étudier au Cégep de Lévis-Lauzon à 16 ans, la récipiendaire a commencé à s’impliquer dans différents comités simplement pour s’intégrer. Ses engagements se sont multipliés. Présidente du comité local de l’Entraide universitaire mondiale du Canada, elle a notamment participé à la mise sur pied du programme pour les étudiants réfugiés. Secrétaire du comité premiers soins ainsi que du comité LGBT et membre de l’association générale des étudiants, elle siège aussi sur le conseil d’administration du Cégep, en plus d’être membre de l’équipe de cross-country des Faucons.
Elle n’aurait probablement pas rêvé à la possibilité de poursuivre ses études à Ottawa, où elle pourra étudier le système juridique anglais ainsi que le droit civil qu’on applique au Québec, si ce n’était de la Bourse Loran. Du moins, le chemin aurait été différent.
«J’avais déjà l’envie d’aller à Ottawa, mais c’est cher et je n’avais pas vraiment d’argent de côté pour mes études. Donc, cette bourse fait une différence énorme. Ça change tout, a admis la Drummondvilloise. J’aurais peut-être pris une sabbatique pour travailler ou je serais sans doute allée à l’Université Laval, tandis que là, je peux aller à Ottawa et y aller tout de suite.»
Tout ça parce qu’elle a bien voulu compléter le dossier de candidature, en réponse à un simple courriel qui avait été envoyé par la Fondation aux élèves finissants.