Pour la dixième édition de la Revengeance des duchesses, Andréanne Béland, Lévisienne d’adoption, représentera le duché de Lévis. Sous le nom d’Andréanne Virgule duchesse, elle offrira aux citoyennes et citoyens une visite guidée de la ville à travers ses yeux.
Pour la duchesse de Lévis, la Revengeance est un événement où la prise de parole des femmes est le clou du spectacle. «C’est considéré comme un événement féministe off Carnaval (de Québec). On veut se réapproprier nos quartiers et nos villes avec les citoyens et citoyennes. Les duchesses du Carnaval ont souvent été critiquées de ne pas prendre la parole. Nous à la Revengeance, c’est ça qu’on nous permet de faire», analyse-t-elle.
L’événement se déroule du 1er au 15 février prochain. Chacune des sept duchesses devra alimenter un blogue. De plus, des tables rondes, des discussions, des conférences et diverses activités à saveur féministe seront organisées par les duchesses.
La metteure en scène, entraîneure d’improvisation, comédienne, auteure et poète s’est lancée dans l’aventure après y avoir réfléchi quelques années. «Je côtoie d’anciennes duchesses de la Revengeance depuis longtemps, ça a toujours tourné autour de moi. Cette année, j’ai décidé de ne plus m’autocensurer et de faire preuve d’audace», lance-t-elle fièrement.
Les duchesses ont pour mission de s’approprier leur duché et Andréanne a bien l’intention de devenir propriétaire de Lévis pour deux semaines. «Le thème, c’est la ville est à nous. Je ne suis pas propriétaire, je suis locataire dans la vie. Pendant cet événement, je deviens propriétaire de la ville et je veux amener les gens à visiter Lévis. Pendant deux semaines, je deviens guide touristique!», souligne la duchesse.
L’origine de son nom de duchesse, Andréanne Virgule duchesse, est très claire à ses yeux. C’est une corde de plus à ses expériences de vie. «La virgule, c’est pour souligner qu’on m’a souvent dit que je ne pouvais pas faire la job que je fais, c’est-à-dire, avoir plusieurs jobs. Ce qui revient le plus dans mon CV, c’est la virgule. Je suis metteure en scène, virgule, auteure, virgule, comédienne, virgule, coach, etc. Je rajoute une virgule avec le titre de duchesse», explique-t-elle.
Qui deviendra reine?
Pour la duchesse de Lévis, l’important n’est pas de gagner au sein des duchesses, mais plutôt de former une force de frappe et d’offrir une tribune aux femmes.
Elle assure que tout ce qu’elle organisera ou écrira sera à son image. «Je suis une poète qui a grandi dans un garage, donc c’est moi que j’offre et rien d’autre. Je vais me duchesser pour deux semaines. C’est une tribune écrite, pas formatée du tout et ça a une limite dans le temps. Ça va me permettre de me botter la plume», de s’exprimer la duchesse sur ses ambitions.
Selon la Virgule duchesse, le couronnement d’une reine est plutôt un jeu. «Le but au final, c’est de faire les meilleurs écrits possibles. On veut faire des prises de parole à sept aussi. Pour moi, c’est un show, une mise en scène, je ne cherche pas à devenir reine, mais à offrir le meilleur de moi», conclut-elle.