Si leurs entreprises ont pu poursuivre leurs activités, les dirigeants de Paquet & Fils, Lemieux Assurances, Pièces d’autos Transit et St-Joseph Design d’espaces ont dû creuser leurs méninges pour mettre en place rapidement des mesures afin de poursuivre leur mission tout en protégeant leurs employés et leurs clients de la COVID-19.
Du côté de Paquet & Fils, l’entreprise lévisienne vieille de 118 ans a fait face à deux réalités différentes en raison de ses deux branches d’activités : le commerce de détail avec son réseau de dépanneurs et la distribution de combustibles.
En ce qui a trait au premier volet, l’entreprise a dû installer des panneaux de plexiglas et limiter le nombre de clients ayant accès aux dépanneurs. De plus, Paquet & Fils a dû diminuer ses heures d’ouverture et procéder à quelques mises à pied temporaire, en raison de la diminution de la demande des consommateurs.
La situation est toutefois toute autre pour la distribution de combustibles. Pouvant compter sur plusieurs agriculteurs et acériculteurs comme clients, la demande pour plusieurs produits pétroliers de Paquet & Fils n’a pas grandement diminué.
Temps de coronavirus oblige, les transporteurs de l’entreprise limitent toutefois au strict minimum les contacts avec les clients. Ces derniers n’ont aussi plus accès aux bureaux lévisiens de Paquet & Fils, où des protocoles ont également été mis en place pour éviter une contamination entre les employés.
«Ce n’est que du nouveau. Le plus dur dans cette situation, c’est qu’on ne sait pas combien de temps la crise va durer. C’est un marathon. Chaque jour, il faut anticiper les besoins de la clientèle et bien budgéter. Notre entreprise a passé à travers deux guerres mondiales. Nous avons réussi cet exploit en ne faisant pas n’importe quoi en temps de crise», a expliqué Michel Paquet, président-directeur général de Paquet & Fils.
Garder les employés mobilisés
Si le bureau de courtage d’assurances lévisien a pu rapidement fermer ses bureaux aux clients et poursuivre ses activités grâce au téléphone et au courriel, Lemieux Assurances a toutefois dû surmonter le défi provoqué par la distance.
En effet, l’entreprise a des bureaux dans quatre régions administratives du Québec et une vingtaine de courtiers œuvrent désormais par télétravail afin de concilier leur vie professionnelle à leur vie familiale. Pour garder le contact, le président de Lemieux Assurances, François Lemieux, utilise la technologie.
«Chaque jour, j’enregistre un message audio pour tous les employés pour discuter de la situation. Mon défi, c’est de garder les employés près du bureau et de la direction. Je veux que tous les employés soient mobilisés parce que tout le monde fait partie de la solution. Avec toutes les choses que nous avons dû mettre en place, notamment le télétravail, c’est clair que nous allons sortir grandis de cette expérience», a souligné M. Lemieux.
Deux réalités différentes
Chez Transit, le président de l’entreprise de Lauzon, Stéphan Guay, et ses employés ont fait face à plusieurs rebondissements depuis que la crise a éclaté. Si de prime abord l’entreprise pensait fermer ses portes lorsque le décret obligeant la fermeture des commerces et des entreprises non essentiels est entré en vigueur, Transit a pu poursuivre ses activités, comme les ateliers mécaniques demeuraient ouverts afin d’effectuer des réparations d’urgence.
Ainsi, les employés de l’entrepôt ont dû continuer à travailler dans les installations de Lauzon afin de préparer les commandes. Toutefois, des normes d’hygiène strictes ont été mises en place afin d’assurer leur sécurité. De plus, afin de les remercier, la direction de l’entreprise a réduit ses salaires afin de permettre d’augmenter de 2,50 $ de l’heure le salaire des employés de l’entrepôt. Quant aux employés du bureau, ils travaillent désormais tous de la maison.
«Depuis le début de la crise, c’est comme si nous étions dans des montagnes russes. Il faut toujours s’ajuster, s’ajuster et s’ajuster. Je lève d’ailleurs mon chapeau à l’équipe. Heureusement, la reprise des activités régulières des ateliers mécaniques nous donne une bouffée d’air frais. Mais cette crise est aussi une crise économique. Pour faire notre part pour la relance, on compte notamment poursuivre notre projet d’agrandissement de nos installations», a partagé M. Guay.
Réunir les employés
De son côté, St-Joseph Design d’espaces a pu rapidement passer en mode télétravail lorsque la crise sanitaire a éclaté. Afin de maintenir un lien avec tous ses employés (ceux toujours en poste, ceux temporairement mis à pied et celles en congé de maternité), l’entreprise lévisienne a décidé de lui offrir chaque semaine trois activités par l’entremise de la technologie, soit deux pauses actives de 15 minutes et un concert de musique privé les vendredis en fin de journée.
«Comme le télétravail rime souvent avec solitude et que notre groupe bien soudé avait besoin de motivation, nous avons jugé pertinent de créer des moments propices aux échanges informels et aux rassemblements, à distance. C’est une belle façon d’évacuer, ne serait-ce qu’un tant soit peu, le stress de cette situation hors de l’ordinaire. (…) Les activités nous permettent de créer des points de rencontre pour garder le lien, même si certains membres sont en chômage temporaire. Aussi, on peut les tenir informés de ce qui se passe et des actions que nous entreprenons pour passer au travers de la crise», a conclu Audrey Marceau Pelletier, copropriétaire de St-Joseph Design d’espaces.