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COVID-19 : Guilbault, Labeaume et Lehouillier envoient un message fort

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CRÉDIT : ALEXANDRE BELLEMARE

23 oct. 2020 03:37

La vice-première ministre du Québec, Geneviève Guilbault, a réuni les maires de Lévis et Québec, Gilles Lehouillier et Régis Labeaume, sur la même tribune afin que les citoyens comprennent que «l’heure est grave» concernant l’état de situation de la COVID-19 en Chaudière-Appalaches et dans la Capitale-Nationale, le 23 octobre.

Cette sortie avait pour but de «ressaisir» les citoyens des deux régions qui forment l’épicentre de cette deuxième vague de la COVID-19. «Si on ne se ressaisit pas rapidement et qu’on continue de faire ce qu’on fait présentement, ce n’est pas compliqué, on s’expose à la possibilité que des citoyens ne puissent tout simplement plus recevoir de soins dans certaines circonstances», a déploré Mme Guilbault.

Cette dernière a souligné qu’il y a «un relâchement» des mesures sanitaires instaurées par la Santé publique sur la Rive-Nord et la Rive-Sud et qu’il entraîne la croissance des cas que connaissent les deux régions. «Je sais que tout le monde est fatigué de la pandémie et c’est compréhensible […], mais pour l’instant, on doit absolument agir et se ressaisir rapidement», a demandé la vice-première ministre du Québec.

Une problématique de transmission communautaire

Les éclosions de la maladie dans les CHSLD étaient à l’origine de la première vague. En revanche, les autorités sanitaires constatent que la transmission communautaire est la raison première de cette deuxième vague, encore plus dans les régions de la Chaudière-Appalaches et de la Capitale-Nationale.

«On est en pleine transmission communautaire en ce moment […] comme dit le Dr (André) Dontigny (directeur régional de santé publique de la Capitale-Nationale), la transmission communautaire, c’est l’affaire de tous», a exposé Geneviève Guilbault.

Les maires de Lévis et Québec ont conjointement demandé à leurs citoyens récalcitrants de faire un effort supplémentaire et de mettre la main à la pâte. «L’intérêt collectif comporte aussi l’obligation de faire des sacrifices afin de pouvoir retrouver l’harmonie dans nos milieux de vie», a expliqué Gilles Lehouillier.

De son côté, Régis Labeaume a souligné que les deux régions sont à un «point de bascule» et qu’il souhaite qu’elles tombent du bon côté.

«C’est un ensemble de facteurs qui ont causé la transmission communautaire, mais je pense qu’il y a eu un peu de désinvolture de la part de certains citoyens, mais en ce moment c’est un wake-up call qu’on lance aujourd’hui parce que le souci qu’on a tous c’est de maintenir notre capacité à soigner tout le monde», a exposé Mme Guilbault.

«Il faut donner un coup de barre et se recentrer sur notre objectif qui est de sortir de la zone rouge au plus vite», a ajouté M. Lehouillier.

Freiner maintenant pour éviter le pire

Si cette sortie a été faite à ce moment, c'est que les deux régions s'approchent de plus en plus d'une situation catastrophique. Pour le moment, le problème est sous contrôle, mais si le nombre de cas et d’hospitalisations ne diminue pas dans les prochaines semaines, voire prochains jours, la situation pourrait facilement se détériorer.

«(La situation fait en sorte qu’)on n’a pas le choix de délester des services, on n’a pas le choix de rendre inaccessibles temporairement certains soins, donc il faut tous ensemble se dire qu’on fait notre part […] Il faut sauver notre réseau de la santé et notre personnel du réseau de la santé», a lancé Geneviève Guilbault.

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