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Le passeport vaccinal pourra être exigé dès cet automne

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Les Québécois qui auront deux doses d'un vaccin contre la COVID-19 auront accès aux services non essentiels si la situation épidémiologique de leur région est mauvaise. CRÉDIT : GILLES BOUTIN - ARCHIVES

08 juil. 2021 01:34

Les Québécois devront présenter leur preuve vaccinale (code QR), démontrant qu'ils ont bel et bien reçu deux doses d'un vaccin contre la COVID-19, à partir du 1er septembre si la situation épidémiologique de leur région se détériore.

«Il faut se préparer pour l'automne. Ce qu'on veut surtout éviter, c'est un nouveau confinement généralisé. Et pour l'éviter, cela passe par la vaccination à deux doses d'une grande partie de la population», a d'emblée déclaré Christian Dubé, le ministre de la Santé, lors du dévoilement des grandes lignes de l'utilisation prochaine du passeport vaccinal, le 8 juillet.

Pour permettre à tous les Québécois qu'ils le désirent de recevoir leurs deux doses de vaccin contre la COVID-19, le passeport vaccinal ne pourra être utilisé comme outil de lutte contre la pandémie qu'à partir du 1er septembre.

De plus, son usage devra respecter deux lignes directrices. Ainsi, la preuve vaccinale ne sera demandée dans une région que si le gouvernement provincial estime que la situation épidémiologique d'un secteur (nombre de cas ainsi qu'impacts de ces cas sur les hospitalisations, la mortalité et la morbidité) s'est grandement détériorée. 

Si une telle situation se produit, seules les personnes adéquatement vaccinées (ayant reçu deux doses d'un vaccin contre la COVID-19 ou qui n'ont reçu qu'une dose après avoir été atteintes de la maladie) auront accès à des services non essentiels, comme les gyms, les bars, les festivals ou des matchs sportifs, après avoir présenté leur passeport vaccinal. Tous les Québécois pourront cependant avoir accès aux services essentiels, tels les services de santé ou le réseau de l'éducation, qu'ils soient vaccinés ou pas.

Lors de la conférence de presse pour annoncer la décision du gouvernement provincial d'aller de l'avant avec le passeport vaccinal, les modalités précises d'utilisation ou les exceptions accordées en lien avec cette mesure n'ont pas été dévoilées. Québec entend profiter de l'été pour «raffiner» son plan de match.

Outil vers une «certaine normalité»

Avec l'entrée en vigueur du passeport vaccinal, le gouvernement provincial désire éviter la fermeture de certains pans de l'économie québécoise, comme cela a été nécessaire au cours de la dernière année afin de freiner la propagation du coronavirus.

«Cela va nous permettre de garder les secteurs de l'économie ouverts. C'est un instrument de plus dans notre gestion des cas. (...) Les gens qui refusent de se faire vacciner, c'est leur choix. Mais si la situation épidémiologique se détériore dans leur secteur, elles devront s'isoler et ne pourront pas avoir accès à des services non essentiels. Pour leur part, les gens adéquatement vaccinés pourront poursuivre une certaine normalité», a souligné le ministre de la Santé.

Également, Christian Dubé a laissé entendre lors du point de presse que Québec espère que l'utilisation possible du passeport vaccinal cet automne incitera davantage de Québécois à aller recevoir les deux doses d'un vaccin contre la COVID-19. Cela permettrait d'éviter qu'une quatrième vague provoqué cet automne par le variant Delta (indien) provoque d'importantes conséquences dans la province.

«Je le rappelle, 95 % des Québécois qui ont contracté la COVID-19 ainsi que 95 % des Québécois qui ont été hospitalisés en raison de cette maladie la semaine dernière, du 27 juin au 3 juillet, n'étaient pas adéquatement vaccinés», a martelé M. Dubé.

Appel aux jeunes

Enfin, comme lors d'autres conférences de presse portant sur la pandémie, le ministre de la Santé a profité de l'occasion pour inviter une nouvelle fois les jeunes Québécois à aller se faire vacciner contre la COVID-19. D'ailleurs, Christian Dubé espère que le passeport vaccinal sera un nouvel incitatif pour les convaincre de se faire administrer les deux doses.

«Je lance un appel particulier aux jeunes adultes de 18 à 30 ans. C'est maintenant urgent de prendre vos rendez-vous afin que vous puissiez recevoir vos deux doses d'un vaccin contre la COVID-19 d'ici le 1er septembre. Si vous pourrez aller en classe, vous pourriez vous voir refuser l'accès à certains services non essentiels, comme les bars ou les activités parascolaires, si vous n'avez pas de preuve vaccinale», a-t-il conclu.

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