Le Lévisien, William Simard, et le Trifluvien, Anthony Gagnon Boisvert, sont à l’origine de l’œuvre multimédia Prismaphonik. Formée d’un labyrinthe de prismes lumineux, sonores et géants, l’œuvre est exposée jusqu’au 5 mars prochain sur l’Esplanade de la Place des Arts à Montréal dans le cadre du prestigieux événement Luminothérapie.
C’est lorsque la pandémie de COVID-19 a frappé la province que William Simard et Anthony Gagnon Boisvert ont décidé de plancher sur ce projet. Les deux musiciens multidisciplinaires ont uni leurs forces pour développer Prismaphonik.
«En arrivant en pandémie, c’est tombé mort de notre côté. Ça a été notre projet de s’investir sur Prismaphonik pour être en mesure de développer notre idée originale qui s’est formée en décembre 2020 pour finalement l’installer au Domaine des Maizerets en août 2021. Ça a été très rapide et dans un autre contexte, ça aurait été plus lent, c’est certain», a raconté M. Simard en entrevue avec le Journal.
Les deux amis avaient cette envie de produire une œuvre où le son et la lumière se mariaient à la perfection. Ils ont longuement cherché un lien entre les couleurs et les notes de musique auxquelles ont les associe. Ils avaient l’objectif de créer une synergie entre les oreilles et les yeux qui, dans d’autres œuvres, sont souvent unis aux dépens de l’autre.
«L’idée, c’était d’arriver sur deux niveaux équivalents. Bien que nous ayons une belle partition de musique qui est jouée, il faut que la lumière soit en mesure de la représenter au même niveau. Il fallait que la lumière devienne un instrument», a expliqué le Lévisien, qui était en charge du développement logiciel et lumières.
Les deux acolytes ont décortiqué les sons de pièces musicales symphoniques et chacun des instruments a été attribué à l’un des prismes qui composent Prismaphonik. Ainsi, chacun des primes joue son propre instrument et ces derniers sont munis de détecteurs de mouvement qui font en sorte que plus l’on s’en approche, plus le son qu’ils produisent s’accentue. Ce qui donne l’impression aux passants d’être sur la scène avec les musiciens qui composent l’orchestre.
Également, l’intensité et la couleur de la lumière s’adaptent à chacun des instruments et créent un effet réaliste et familier.
«D’abord, on souhaite faire découvrir un répertoire de musique classique. On parle de Mozart, Tchaïkovski, Beethoven. C’est un genre de musique connu, mais dont on ne prend pas le temps de s’y intéresser. Quand on le présente dans un contexte comme Prismaphonik, on constate que des personnes de tout âge vont s’y arrêter et s’y intéresser. […] C’est aussi l’opportunité pour Monsieur et Madame Tout-le-Monde de décomposer la musique qu’on entend», a exprimé M. Simard.
Le vent dans les voiles
Depuis qu’ils ont complété leur œuvre multimédia, William Simard et Anthony Gagnon Boisvert, l’ont déployé à quelques reprises, notamment sur le site de la Société du Domaine de Maizerets à Québec, au parc Daniel-Johnson à Granby ainsi que sur l’esplanade du Pôle culturel de la Ville de Chambly. Depuis le 1er décembre, c’est sur l’Esplanade de la Place des Arts, au cœur du centre-ville de Montréal, que Prismaphonik est exposée dans le cadre de Luminothérapie.
L’événement Luminothérapie est un parcours d’œuvres interactives et lumineuses, l’un des plus importants et réputés à travers le Canada. Avec cette participation, le duo a l’objectif d’obtenir l’opportunité d’exporter son œuvre en dehors des frontières québécoises et même canadiennes.
«C’est un très bel accomplissement, c’est même souvent un tremplin pour ensuite pouvoir exporter ce genre d’œuvre. Il y a une grande demande pour ce genre d’œuvres multimédias afin d’embellir les lieux publics», a conclu le Lévisien.