Antoine Marquis, l’un des quatre participants lévisiens à la téléréalité d’Historia Le lot du diable, a appris, lors de la troisième émission de la saison télédiffusée le 25 novembre, qu’il était le candidat éliminé. Si son départ hâtif ne représentait pas la fin désirée pour l’antiquaire âgé de 26 ans, sa participation à l’émission demeure à ce jour une expérience inoubliable.
Rappelons que Le lot du diable permet à des Québécois de revivre l’époque de la colonisation dans les régions éloignées du Québec au cours des années 1930 grâce à une immersion totale. Lors de la deuxième saison télédiffusée cette année, les 16 participants ont entrepris un véritable voyage dans le temps à cette époque, cette fois en Gaspésie dans les colonies de pêches établies dans la baie des Chaleurs.
Membre de la colonie du rocher, l’une des trois colonies en compétition lors de la nouvelle mouture du Lot du diable, Antoine Marquis a vu son aventure prendre fin puisque son équipe a perdu le défi de l’émission. Les colonies du rocher et de la falaise devaient construire une chaloupe étanche pouvant prendre la mer.
La colonie du rocher a opté pour une embarcation plus complexe qui a été saluée par les juges, mais cette dernière prenait l’eau, contrairement à celle de la colonie de la falaise. Ce qui a permis à cette dernière de remporter le défi de la troisième émission. Lors de l'élimination, quatre des six membres de la colonie du rocher ont finalement voté pour qu'Antoine Marquis fasse ses valises.
«Je ne croyais pas être en danger et au moment de la deuxième élimination, on travaillait davantage sur une alliance pour éliminer une autre fille. Mais lors de la journée de l’élimination, j’ai été victime d’épuisement psychologique. C’était notre deuxième défaite consécutive lors des défis. J’aimais bien donner mes idées, mais je ne me sentais pas écouté malgré que l’équipe suivait souvent mes suggestions. En plus, les difficultés vécues lors de l’aventure m’ont rentré dedans. Pour donner une idée de l’état psychologique dans lequel j’étais, si la production me laissait le choix entre le grand prix de 100 000 $ et un Big Mac, j’aurais choisi le burger. J’ai donc pris la balle pour l’équipe», a partagé Antoine Marquis.
Quelques mois après son aventure, le jeune Lévisien nourrit donc encore quelques regrets face à son parcours au Lot du diable. «Je referais l’aventure demain matin, mais je jouerais différemment. Après avoir écouté la première saison où les têtes fortes avaient été éliminées rapidement, j’ai décidé de ne pas prendre de place pour éviter d’être une cible. Mais on dirait qu’en conservant profil bas, cela a joué contre moi lors de la deuxième élimination. Je prendrais donc plus place et je montrerais davantage ma personnalité», a expliqué l’antiquaire.
Toutefois, la dizaine de jours passés à revivre l’existence des colons Gaspésiens au début du 20e siècle ont apporté plusieurs bienfaits à Antoine Marquis. «J’ai trouvé cela dur, que ce soit la gestion du froid ou d’être privé de bonne nourriture. Je n’aime pas manger du jambon chaud, mais juste de pouvoir en manger lors du buffet de la troisième émission avec les membres des colonies du rocher et de la falaise après avoir mangé des beans pendant des jours, c’était incroyable. Je ne suis pas déçu de ne pas avoir remporté le prix de 100 000 $. Le lot du diable a été un beau défi personnel, j’ai pu nouer de belles amitiés et cela m’a permis de réaliser que j’étais bien content de ma vie», a raconté M. Marquis.
Notons finalement que les trois autres participants lévisiens sont toujours dans la course pour remporter la deuxième édition du Lot du diable, soit Geneviève Lajoie (aventurière et autrice de 41 ans) et Sébastien Magnan (chercheur scientifique âgé de 30 ans) au sein de la colonie de la falaise ainsi qu’Alexandre Bégin (fonctionnaire provincial âgé de 35 ans) au sein de la colonie des rescapés.