mercredi 7 mai 2025
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Négociations dans le secteur public

Entente de principe officiellement acceptée par le front commun

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Photo : Archives - Gilles Boutin

23 févr. 2024 11:42

Au terme des consultations menées auprès de quelque 420 000 travailleurs du secteur public, le front commun a confirmé vendredi que l'entente intervenue à la table centrale avec le gouvernement du Québec à la fin décembre 2023 a été adoptée à 74,8 % des syndiqués concernés de la CSN, de la CSQ, de la FTQ et de l'APTS.

«Si l'entente obtenue pour les travailleuses et les travailleurs des services publics contient des gains et permet d'éviter des reculs au niveau du régime de retraite, c'est grâce à une mobilisation sans précédent des membres partout au Québec ainsi qu'à la solidarité de toutes nos organisations. C'est une fierté pour nous que d'avoir vu ce front commun passer à l'histoire en étant le plus large et le plus soudé des cinquante dernières années», ont souligné les porte-paroles du front commun François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ et Robert Comeau, président de l'APTS.

Toutefois, les syndicalistes ont profité de l'occasion pour prévenir le gouvernement provincial qu'ils s'attendent à ce qu'ils poursuivent ses efforts «pour améliorer l'accessibilité et la qualité des services publics».

«Il reste beaucoup de pain sur la planche. Cette entente n'est pas un chèque en blanc pour le gouvernement. On ne doit pas attendre les prochaines négociations pour valoriser nos réseaux de l'éducation, de la santé et des services sociaux et du collégial, de même que le travail de celles et ceux qui y œuvrent au quotidien. Les travailleuses et les travailleurs ont exprimé de grandes attentes et toutes nos organisations poursuivront leurs efforts afin d'améliorer leurs conditions de travail et de pratique», ont illustré les porte-paroles.

D'ailleurs, le front commun a jugé «très problématiques» les déclarations du premier ministre Legault de dimanche dernier, annonçant un prochain budget «largement déficitaire» en raison des négociations avec le secteur public.

«Le financement des services publics ne constitue pas une dépense mais un investissement. Mieux les financer, c'est un choix politique, le seul choix responsable, qui doit être assumé. Le gouvernement ne remet pourtant pas en question d'autres choix politiques coûteux pour les finances publiques, comme les baisses d'impôts et les investissements accordés aux entreprises privées», ont conclu les dirigeants des centrales syndicales, remerciant ensuite les Québécois pour leur appui lors des négociations.

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