«Ce chiffre de 95 % correspond au constat unanime des responsables de la sécurité et de la prévention des pertes dans nos chaînes de magasins. Ce n'est pas une série d'incidents isolés : c'est un phénomène organisé, violent et structuré, qui touche tous les types de commerces - des grandes bannières aux marchands indépendants», a souligné Michel Rochette, président du CCCD - Québec.
Le crime organisé est donc la préoccupation numéro un (95 % des répondants), devant le vol à l'étalage (87 %) et la fraude au retour (56 %).
Depuis 2018, les détaillants rapportent d'ailleurs une hausse de 61 % des agressions et de la violence liées aux vols. Plus des trois quarts d'entre eux confirment que cette violence s'intensifie dans leurs magasins.
Dans le cadre de blitz policiers ciblés menés avec la participation du CCCD, 121 armes ont été saisies en quelques semaines d'opérations à peine, et près de 18 % des suspects arrêtés étaient des récidivistes.
Le CCCD estime que la criminalité visant les commerces de détail au pays provoque 9,2 G$ de pertes annuelles, soit presque le double des pertes estimées en 2018 (5 G$).
Pour renverser la tendance, le CCCD tiendra une activité sur la sécurité dans le commerce de détail à Montréal le 3 octobre, au cours duquel seront réunis la Sûreté du Québec ainsi que des experts en technologie et en droit.
Méthodologie
Notons finalement que le sondage commandé par le CCCD a été mené auprès d'entreprises représentant plus de 20 000 points de vente et 68 G$ de ventes annuelles.