Le taux de chômage dans la RMR de Québec s’établit désormais à 4,4 %.
Plus précisément, selon l’Enquête sur la population active (EPA) publiée par Statistique Canada, cette légère diminution du taux de chômage a été rendue possible par la hausse du nombre d'emplois, qui se chiffre à 9 500, et le fait que ce phénomène se produit en parallèle avec l’augmentation de la population active (+1,6 %). Le taux d’emploi dans la RMR de Québec s’élève quant à lui à 65,2 %, soit une hausse de 1,2 % .
La région se distingue de nouveau sur le marché du travail canadien, affichant une solide croissance de l’emploi et un taux de chômage parmi les plus faibles au pays.
À l’échelle canadienne, le marché du travail a connu des variations modestes, avec une perte nette de 7 700 emplois sur un mois. Le taux de chômage demeure également stable à 6,9 % au pays, tandis que la RMR de Québec conserve sa position parmi les régions affichant les taux les plus faibles au pays (troisième rang). Le Québec enregistre, pour sa part, une hausse de l’emploi de 0,1 % et un taux de chômage stable à 5,9 %.
Sur une période d’un an, la RMR de Québec affiche une forte performance sur le plan de l’emploi, avec une variation de 5,6 % (26 100 emplois), ce qui la positionne au premier rang parmi les huit principales RMR canadiennes. Cette évolution s’inscrit dans un contexte d’expansion de la population active (+ 6 %). Parallèlement, le taux d’emploi a enregistré une hausse de 2,2 %, traduisant une augmentation de la proportion de personnes en poste au sein de la population en âge de travailler. Sur une base annuelle, le taux de chômage dans la région enregistre par contre une hausse de 0,4 %.
Toutefois, comme en juillet, la bonne performance de la région mérite une lecture différenciée selon les groupes d’âge.
«À l’approche de la rentrée scolaire, le taux de chômage des jeunes âgés de 15 à 24 ans s’élève à 9,4 %, selon les données non désaisonnalisées, en baisse de 0,7 point de pourcentage. Malgré la baisse observée, les jeunes demeurent exposés aux tensions du marché du travail, en raison de facteurs structurels et saisonniers. La transition entre études et emploi, marquée par une forte mobilité, les rend plus vulnérables au chômage frictionnel. De plus, la prédominance d’emplois temporaires ou saisonniers accentue leur sensibilité aux fluctuations économiques. Enfin, le décalage entre les compétences acquises et les exigences du marché, combiné aux défis posés par l’intelligence artificielle notamment pour les emplois dont l’exposition est forte, mais la complémentarité faible, freine l’intégration de certains jeunes. Dans ce contexte, la rentrée scolaire constitue un moment charnière : plusieurs jeunes quittent temporairement le marché du travail pour reprendre leurs études, tandis que d’autres cherchent à s’y insérer. Cette dynamique accentue les écarts observés dans les indicateurs de chômage selon l’âge», a détaillé Rosalie Forgues, économiste chez Québec International.