jeudi 23 octobre 2025
Votre Journal. Votre allié local.
Chronique historique

La seigneurie de Beaurivage

Les + lus

08 oct. 2025 07:21

Ce mois-ci, intéressons-nous à la seigneurie de Beaurivage, aussi appelée Saint-Gilles, correspondant aux municipalités de Saint-Agapit, Saint-Gilles, Saint-Narcisse-de-Beaurivage, Saint-Patrice-de-Beaurivage et Saint-Sylvestre.

Par Anthony Pham — Collaboration spéciale

Ce récit s’inspire d’un texte tiré du site Internet de Patrimoine et histoire des seigneuries de Lotbinière.

Le 1er avril 1738, Gilles Rageot, sieur de Beaurivage, obtient, du gouverneur de Beauharnois et de l’Intendant Hocquart, le territoire d’une superficie de 250 milles carrés que draine la rivière du Saut de la Chaudière pour y établir ses fils.

Demeurant à Québec, le premier seigneur ne fit qu’une prise de possession de la seigneurie. Il mourut le 19 mai 1754, laissant dans le deuil sa femme Élisabeth Donaire de Bondy et ses deux fils Louis-Thomas et Gilles-Joseph, marin de métier.

La seigneurie de Beaurivage échut en partage à Louis-Thomas et à Gilles-Joseph, par une disposition obtenue après la signature de l’acte de concession, de morceler son apanage entre ses fils en parts égales, advenant son décès et celui de son épouse.

Après la conquête du Canada, Gilles-Joseph Rageot, capitaine de vaisseau, s’établit à La Rochelle. Son frère, Louis-Thomas, le coseigneur au pays, s’occupe de ramasser les débris d’une aisance ruinée par la guerre. Il se souvint qu’il était propriétaire d’un grand domaine. Avec sa mère et quelques serviteurs et amis, il s’enfonce dans les bois à l’arrière de Saint-Nicolas.

Photo de Lucien Carrier, de Saint-Agapit. Photo : Fonds France Carrier de Patrimoine et histoire des seigneuries de Lotbinière

Il se fit colon lui-même pour fuir le conquérant. Déjà en 1772, il y avait dans la seigneurie de Saint-Gilles quelques colons l’ayant suivi.

Lorsque la mère du seigneur décéda le 3 mars 1779, Gilles-Joseph vendit la moitié de son domaine à un ancien officier de l’armée anglaise : Alexander Fraser. Louis-Thomas Rageot fit de même le
1er octobre 1782.

Le domaine passa donc au complet aux mains d’Alexander Fraser, ancien lieutenant du régiment des 78e Fraser Highlanders, il fut ensuite capitaine de la 5e compagnie du 84e régiment.

En 1783, après la guerre, le nouveau seigneur de Saint-Gilles s’intéresse au sort des vétérans allemands. Il fit les premières concessions des terres à quelques-uns de ces derniers.

En juin 1791, il fit don de la seigneurie à son petit-fils, Walter Davidson, âgé de 10 mois. Le père du jeune héritier fut chargé de faire valoir l’héritage de son fils.

Le troisième seigneur Walter Davidson, actif, prend en main l’avancement de Saint-Gilles.

En 1819, il se porte acquéreur de la terre de Jérôme Délâge, acquise par lui en 1777 d’Étienne Simonneau, qui l’avait eue du seigneur Rageot. Davidson y fait construire un manoir et y passe ses étés avec son épouse originaire d’Écosse.

La mort accidentelle de Walter Davidson en 1825 fit passer la seigneurie de Beaurivage à ses deux sœurs, Jane et Eliza. Jane épousa David Ross, en 1803, et Eliza, Robert McKay, avocat de Montréal.

David Ross et Jane Davidson, sœur de Walter, eurent dix enfants et l’aîné, Arthur, hérita de la seigneurie à la mort de son père en 1837.

La tradition rapporte que c’est Arthur Ross qui érigea le manoir de Saint-Patrice vers 1845, après l’incendie du manoir de Saint-Gilles.

 

 

Les + lus