Q. Pourquoi avez-vous décidé de poser votre candidature ?

C.R. Ce qui m’a décidé, c’est que j’étais fatigué de mystère qu’il y a autour d’un conseil municipal. Ç’a l’air loin des gens et les décisions sont prises de très loin. Je vois mon compte de taxes monter année après année. Je me suis dit : au lieu de critiquer pourquoi ne pas faire le saut ? Pourquoi n'irais-je pas voir moi-même ce qu’il en est pour amener de la transparence? C’est ce que je veux aller chercher, c’est ce qui m’a décidé à me lever et à faire le pas. Je suis un citoyen, je paie des taxes et je sens que je n’ai pas la vision globale de ce qui se passe dans la municipalité donc, je fonce.

Q. Quels seront les principaux enjeux et défis de la municipalité pendant le prochain mandat ?

C.R. La population a cru tellement rapidement, de 31 % en huit ans, ce qui est énorme. Cela amène son lot de problématiques. La plus grosse, celle qui touche le plus de gens, à mon avis, c’est l’école. L’école doit être rénovée, rebâtie ou à tout le moins agrandie pour satisfaire les besoins. Je suis conscient que ça relève du ministère de l’Éducation. Comme maire de la municipalité, c’est mon devoir d’appeler, de cogner à des portes et de m’assurer que ça se fasse pour que les citoyens de Saint-Gilles soient bien desservis.

Ensuite, il y a la sécurité. J’inclus là-dedans un brigadier scolaire. Il y a eu un projet pilote l’année passée et ça ne s’est pas reconduit, mais c’est important pour la sécurité de nos gens. Dans mes autres priorités, il y a la transparence, c’est ce qui m’a motivé à postuler à la mairie. Ce n’est pas seulement un mot, mais quelque chose de très concret. Je veux mettre une caméra dans la salle du conseil municipal pour que les gens puissent regarder en direct ou en différé. C’est important d’avoir cette vision. Je suis payé par les citoyens, je ne suis pas leur patron, ce sont eux mes patrons. Ils ont le droit de voir ce que le conseil municipal fait pour eux.

L’urbanisme et l’environnement sont deux sujets importants pour moi. Il y a des citoyens qui ont vu des condos être construits à deux mètres de leur cour arrière, ce qui n’était pas prévu au plan d’urbanisme. La Ville a été cachottière là-dedans. S’il y a des choses qui se passe dans un quartier ou qu’il y a un projet, au niveau de la transparence, je veux mettre mes chaussures et aller ce qui se passe. Je veux voir ce qui est problématique pour le régler. Dans une municipalité de notre taille, c’est quelque chose qui est faisable.

Q. Que prévoyez-vous faire pour les régler ?

C.R. Mettre une caméra dans la salle du conseil c’est déjà un gros pas pour la transparence. Il y a aussi les communications municipales par envoi postal. C’est un peu aride et c’est difficile de s’y retrouver. J’y ajouterais un code QR à côté qui renverrait au site Internet de la ville. Les gens pourront aller voir ce que tel projet ou tel règlement veut dire.

En ce qui a trait à la municipalité et l’école, ce n’est pas compliqué, c’est de talonner de façon respectueuse la députée provinciale de notre circonscription et de parler avec la ministre de l’Éducation pour que tout se fasse. Il faut avoir une communication et non pas s’asseoir sur ses lauriers et attendre. Je suis quelqu’un d’action, qui est très près des gens et qui veut le demeurer. C’est primordial pour moi. Je suis un exécutant, les citoyens sont mes patrons.

Q. Outre ces défis, quels sont vos autres principaux engagements ?

C.R. La sécurité, c’est un engagement auquel je tiens beaucoup. Nous sommes desservis par la Sûreté du Québec. Elle a un programme qui s’appelle Bon voisin, bon œil. C’est un service qui permet de faire des signalements citoyens. Je regrouperais ça avec un conseil d’élus et de citoyens qui ferait l’analyse des signalements qui ne sont pas urgents. Aussi, ce programme permet d’avoir une bonne communication avec le corps policier pour pointer les points chauds de notre territoire. C’est une vision sécuritaire pour l’avenir.

Ça permettrait aussi aux policiers de venir donner des formations sur la cybersécurité, la cyberintimidation, la fraude. Nos personnes âgées et nos jeunes pourraient en profiter. Avec l’intelligence artificielle, la fraude sera plus difficile à contenir, mais ces formations pourraient être quelque chose de très pertinent.

Q. En une phrase ou deux, pourquoi les citoyens de la municipalité devraient-ils voter pour vous ?

C.R. Je suis quelqu’un qui veut être très transparent, qui veut tendre la main à tous les citoyens et l’opposition pour qu’on travaille ensemble. Tout ça parce que j’aime ma ville, j’aime Saint-Gilles comme tous ceux qui se présentent à mes côtés et je veux travailler avec eux pour la faire grandir de la bonne façon. C’est important.