«Mon personnage est capitaine-détective pour la Sûreté du Québec à la section des crimes contre la personne. Il a choisi de travailler dans l’ombre. Les policiers ont tous entendu parler de lui, ils connaissent ses exploits, mais personne ne sait de quoi il a l’air», raconte Mme Picard.
À l’aube de la trentaine, il semble avoir 17 ans. Malgré son air juvénile, il a cumulé une importante expérience sur le terrain et a une formation très poussée. Il utilise également des capacités extrasensorielles pour l’aider à progresser dans ses enquêtes.
«Il a cette force qui l’aide à ressentir ce que les autres ressentent. Il peut hypnotiser les gens, il peut ressentir les ondes laissées dans une pièce pendant un crime», a-t-elle ajouté.
En toile de fond, le traumatisme qu’il a vécu alors qu’il était enfant. Ses parents ont péri dans un accident de voiture, mais lui, il a survécu. Des années plus tard, ces décès ressurgiront pendant une enquête.
Un intérêt entretenu
Bob Morane, Arsène Lupin, Sherlock Holmes, Hercule Poirot et les autres grands personnages de la littérature policière et de suspense, Lise Picard les connaît tous.
Ces romans présentent des criminels qui vont donner du fil à retordre aux policiers qui tenteront de les démasquer. C’est ce qui lui plaît.
«J’ai toujours aimé découvrir comment quelqu’un s’y est pris pour commettre un crime et surtout comment le policier ou le détective va réussir à trouver l’indice ou le détail qui va lui permettre de comprendre. […] Si le criminel est intelligent et fait attention, c’est possible qu’il y ait peu de traces», mentionne-t-elle.
Passion de toujours
Raconter des histoires est comme une seconde nature pour Lise Picard. La femme cultive cette passion depuis sa tendre enfance. Sa famille vivait sur une ferme, la fratrie était composée de 10 enfants. Elle n’était pas la plus vieille ni la plus jeune. Son rôle était de s’occuper de ses frères et sœurs plus jeunes.
Alors, elle leur faisait vivre des aventures à travers les récits qu’elle créait pour eux. Dans ses scénarios, un simple caillou devenait une grange, un bout de bois représentait une vache ou un cheval, un trou dans le sol se transformait en lac. Elle réussissait à capter l’attention de ses frères et sœurs plus jeunes.
Au secondaire, cette flamme ne s’est pas éteinte. Au contraire, chaque fois qu’elle devait faire une rédaction, sa créativité s’activait et couchait sur papier des histoires de quelques pages alors que ses camarades peinaient à remplir une seule page.