samedi 4 mai 2024
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Nouveau pavillon

La modernisation des blocs opératoires de l’Hôtel-Dieu s’amorce

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Les nouveaux blocs opératoires de l'Hôtel-Dieu de Lévis devraient être opérationnels d'ici la fin de la décennie, dans un nouveau pavillon érigé au coin des rues Wolfe et Saint-Omer. Photos : Consortium en architecture - DMG, GLCRM, Provencher-Roy

24 avr. 2024 07:00

Attendu depuis longtemps, la modernisation des blocs opératoires de l’Hôtel-Dieu de Lévis est désormais sur les roulettes. Le ministre de la Santé, Christian Dubé, et le ministre responsable de la Chaudière-Appalaches et député de Lévis, Bernard Drainville, ont récemment confirmé le début des travaux préparatoires du projet.

«Le député est content. Il y a beaucoup de besoins en matière d’infrastructures partout au Québec. C’était important pour moi que le projet de l’Hôtel-Dieu de Lévis ne souffre pas de la pression que l’on vit, avec l’explosion des coûts des différents projets. […] Avec ce projet, on consolide la place de l’Hôtel-Dieu de Lévis et du CISSS de Chaudière-Appalaches dans le réseau de santé. C’est une bonne nouvelle pour les gens de Lévis et de Chaudière-Appalaches. Le gouvernement investit dans les soins de santé chez nous, il envoie un message d’avenir et on croit que cet hôpital a un bel avenir devant lui. Pour le personnel, c’est super important puisqu’on leur donnera des équipements à la fine pointe de la technologie», a d’emblée affirmé un Bernard Drainville dithyrambique, lors d’une entrevue avec le Journal le 22 avril.

Concrètement, Québec agrandira l’hôpital lévisien grâce à un investissement de près de 475 M$. Pour ce faire, un nouveau pavillon, situé à l’intersection des rues Saint-Omer et Wolfe sera construit. Notons cependant que le dossier d'affaires du projet «est toujours en cours d'élaboration» et devrait «normalement être soumis» à l'approbation du conseil des ministres plus tard cette année, «afin d'en autoriser la réalisation».

Le nouveau bâtiment accueillera notamment un bloc opératoire comptant 12 salles d’opération, soit trois de plus qu’actuellement. Cela augmentera la capacité du bloc opératoire de plus de 30 %. L’offre chirurgicale en chirurgie d'un jour sera «maximisée» à cet endroit, pour s’ajouter à l’offre déjà existante au Centre Paul-Gilbert.

Le bloc endoscopique sera pour sa part «actualisé et optimisé» par la réunion de trois spécialités, soit la gastroentérologie (regroupement des activités du Centre Paul-Gilbert et de l’Hôtel-Dieu de Lévis), la pneumologie et l’urologie. Les unités de retraitements des dispositifs médicaux et endoscopiques seront «rehaussées et rendues conformes aux normes actuelles».

À terme, Bernard Drainville assure également que l’apparition de ce nouveau pavillon dans le paysage du secteur Bienville n’aura pas d’impact sur la capacité de stationnement. Présentement, le stationnement pour les visiteurs de l’Hôtel-Dieu de Lévis s’y trouve. «Les places de stationnement vont être toutes préservées, on ne va perdre de places de stationnement avec ces travaux. Les places condamnées pour les travaux seront récupérées.»

 S’adapter à l’inflation

 Pour concrétiser le projet promis notamment par son prédécesseur, François Paradis, l’actuel député de Lévis, le ministère de la Santé, la Société québécoise des infrastructures et le Centre intégré de santé et de services sociaux de Chaudière-Appalaches (CISSS-CA) ont dû faire preuve d’imagination. En effet, comme d’autres projets d’infrastructures au Québec, le projet a vu ses coûts bondir en raison de l’inflation.

Initialement estimée à 375 M$, la facture de la modernisation de l’Hôtel-Dieu de Lévis se chiffre désormais à 575 M$. Si le budget du projet financé en majeure partie par le gouvernement du Québec a été revu à la hausse de 97,5 M$, 472,5 M$ se retrouvent actuellement dans l’enveloppe dédiée pour l’agrandissement.

Pour éviter que le projet soit mis sur pause, les échéanciers seraient prolongés de 17 mois, jusqu’en février 2029, et il a été décidé de compléter le pôle logistique qui sera annexé au pavillon existant Saint-Joseph (NDLR : avec cette section, les activités logistiques, comme les livraisons de matériel, seront séparées des activités cliniques et de la clientèle). Les étages 6 à 10 du pôle logistique seront en effet construit dans une phase ultérieure.

«On a ramené le projet à 472,5 M$, on a coupé la poire en deux. Le pôle logistique va être moins haut que prévu, mais on va quand même couler les assises pour procéder aux travaux de ce pôle dans une phase ultérieure. Ce qui est important, c’est que tout le programme clinique, tout ce qui touche le patient, sera préservé (dans la première phase de réalisation du projet)», a soutenu M. Drainville.

 Première étape réalisée cette année

Ces travaux de construction du nouveau pavillon seront lancés l’an prochain, si le gouvernement caquiste donne son feu vert. Cette année, les ouvriers s’activeront à déplacer les liens de télécommunications qui passent actuellement dans le stationnement, situé à l’intersection des rues Saint-Omer et Wolfe. Ces câbles seront déplacés dans une nouvelle canalisation souterraine bétonnée qui se trouvera sous l’allée d’accès principale à l’hôpital.

Également, le CISSS-CA pourra commander des équipements pour le nouveau bâtiment, notamment pour son chauffage, sa ventilation et sa climatisation. C’est grâce à une subvention provinciale de plus de 2,1 M$ que ces deux premières étapes pourront être réalisées.

«Ce n’est pas une annonce (pour faire attendre les gens avant le début des travaux). On commande des équipements et on déplace des câbles de communication pour que les travaux puissent débuter en 2025. On lance ces travaux préparatoires pour qu’il n’y ait pas de retard dans les travaux parce qu’on attendrait des équipements. Ces travaux (préparatoires) marquent donc le véritable début de la modernisation de l’hôpital», a assuré, en guise de conclusion, Bernard Drainville. 

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