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Anglais intensif

Une décision du CSSDN décriée par les conservateurs

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Photo : Archives - Gilles Boutin

06 mai 2024 01:29

L'association de Bellechasse du Parti conservateur du Québec (PCQ) appuie des parents d’élèves du Centre de services scolaire des Navigateurs (CSSDN) qui sont en désaccord avec la décision de cette organisation «de renoncer au programme d'anglais intensif sur une demi-année et d’imposer cette décision de façon uniforme dans toutes les écoles».

Rappelons que le Journal de Québec a dévoilé la semaine dernière que le CSSDN renonçait à l’enseignement de l’anglais intensif sur une demi-année à la sixième année du primaire, offert dans 21 de ses établissements.

Pour justifier sa décision, l'organisation a cité l’augmentation de la proportion d’enfants aux prises avec des difficultés scolaires ainsi que l’explosion du nombre d’élèves, autant en raison de l'arrivée de familles immigrantes que la croissance de la population sur le territoire.

Les écoles primaires du CSSDN devront désormais s’assurer que le modèle choisi offre l’enseignement de toutes les matières sur les dix mois de l’année scolaire, mais elles pourront miser sur d'autres formules pour offrir de l'anglais intensif.

Par exemple, à l'École des Moussaillons, de Pintendre, l’anglais intensif touchera l’an prochain deux classes de 6e année plutôt que quatre. Ces deux classes alterneront les cours d’anglais et les autres matières, telles que le français et les mathématiques, sous la formule un jour/un jour. En ce qui concerne les élèves des deux autres classes de 6e année de cette école, ils chemineront dans un parcours régulier sur 10 mois. Ils auront les mêmes périodes de spécialités que les élèves de 5e année.

Laisser le choix aux parents

L'association de Bellechasse du PCQ estime toutefois que ce sont les conseils d'établissement qui aurait dû aborder cette question comme elle touche les programmes d'enseignement, comme le prévoit la Loi sur l'instruction publique.

«Nous tenons à souligner que ce sont les parents et les conseils d'établissement qui sont les mieux placés pour évaluer le contexte spécifique de leur milieu et d’être à même de prendre des décisions éclairées en conséquence. En ce sens, les propos récents du ministre Bernard Drainville sont en décalage avec la réalité voulant que chaque école soit unique, et les défis rencontrés peuvent varier considérablement en fonction de la région et du contexte local. Imposer une solution homogène ne règle pas nécessairement les problèmes spécifiques rencontrés par chaque école», a affirmé l'association politique.

Du même souffle, le groupe estime qu'il «n'a pas été démontré que l'anglais intensif nuit au français».

«Au contraire, l’étude du ministère de l’Éducation sur les effets de l’enseignement intensif de l’anglais au primaire a identifié des taux de réussite équivalents, sinon supérieurs à l’enseignement ordinaire, aux épreuves de français et mathématiques. Nous nous interrogeons sur les sources qu’utilisent le ministre et le CSS pour affirmer une telle position», a argué Christian Gauthier, vice-président du PCQ pour Chaudière-Appalaches et Capitale-Nationale.<

Ainsi, l'association de Bellechasse du PCQ réclame que la députée de Bellechasse, Stéphanie Lachance, se «fasse la voix des citoyens auprès du ministère afin d’encourager une approche plus collaborative et respectueuse des compétences locales dans le processus décisionnel concernant l'éducation de nos enfants».

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