«Ça fait plusieurs années que Léandre et moi nous connaissons et j’ai également pu collaborer avec lui à titre de recherchiste sur la production de trois autres ouvrages sur l’histoire des Canadiens, dont sa biographie de Henri Richard. Il y a deux ans, une biographie officielle écrite en anglais est sortie, mais il n’y avait aucune biographie en français sur Toe Blake. C’est de là qu’est né le projet et pourquoi Léandre m’a approché de nouveau comme coauteur», a expliqué Vincent Couture, sur le nouveau projet littéraire auquel il a participé.
Avec Hector «Toe» Blake L’Ours au cœur tendre, ses lecteurs peuvent découvrir la vie fascinante de l’Ontarien qui aura marqué de son empreinte plusieurs décennies de l’histoire des Glorieux. Fils d’une mère francophone et d’un père anglophone qui a passé son enfance à proximité des mines du nord de l’Ontario, Hector Blake (1912-1995) se taille à force de travail et de privations sa place dans la LNH.
Lors de son passage de 13 saisons avec les Canadiens, Toe Blake formera l’une des plus célèbres et prolifiques lignes d’attaquants de la franchise avec Elmer Lach et Maurice «Rocket» Richard, la «Punch Line». Après une fin de carrière au niveau senior, l’Ontarien deviendra l’entraîneur-chef des Canadiens en 1955 et il sera à la tête de l’équipe jusqu’en 1968. Lors de son passage derrière le banc de la Sainte Flanelle, il remportera huit coupes Stanley, qui s’ajoutent à ses trois conquêtes du précieux trophée alors qu’il était joueur.
Faire connaître l’homme
Pour permettre la création de la biographie sur cet illustre bâtisseur des Canadiens, Vincent Couture a dû consacrer un an de recherches intensives pour trouver les éléments et les statistiques qui parsèment l’ouvrage de plus de 250 pages préfacé par Serge Savard, ancien défenseur étoile des Canadiens.
Pour faire connaître le célèbre entraîneur-chef au fédora qui est décédé de l’Alzheimer, Léandre Normand et Vincent Couture ont réuni plusieurs anecdotes inédites.
«Toe Blake parlait très bien français et il insistait beaucoup pour avoir des joueurs francophones dans son équipe. Il tenait absolument à cet aspect de l’identité de l’équipe. Aussi, après sa retraite comme hockeyeur, il a créé sa taverne, qui était proche du Forum de Montréal, et il était novateur dans sa gestion. Il a notamment été l’un des premiers à installer des téléviseurs dans son établissement pour permettre à ses clients de suivre les programmes sportifs. Également, c’était un grand amateur de sport. Dès qu’il pouvait jouer à quelque chose, il le faisait», a notamment partagé M. Couture.
Hommage souhaité
Avec sa participation à la création de Hector «Toe» Blake L’Ours au cœur tendre, Vincent Couture espère également que l’apport de ce bâtisseur dans l’histoire des Canadiens sera reconnu par un geste supplémentaire de l’organisation montréalaise.
«Ce qui le mettrait encore plus sur un piédestal, c’est que son chandail avec le numéro 6 soit retiré par les Canadiens. Étonnement, cet honneur ne lui a pas été rendu. Avec tout ce qu’il a fait pour l’organisation, ce serait un honneur amplement mérité que son chandail se retrouve à côté des chandails de ses deux compagnons de la Punch Line, Elmer Lach et Maurice Richard, dans les hauteurs du Centre Bell», a souhaité l’historien-archiviste lévisien.
Publié par les Éditions de l’Homme, Hector «Toe» Blake L’Ours au cœur tendre est disponible dans les librairies de la province depuis le 13 avril.