Le sport a toujours été au centre de la vie du Lévisien qui a fait ses études à Trois-Rivières en récréologie. Lui, qui a débuté sa carrière professionnelle à la Ville de Charlesbourg en 1977 aux services des loisirs, s’est impliqué bénévolement au sein d’une multitude d’organisations comme Baseball Québec, Baseball Canada, Sports Québec, le Réseau Accès participation, le Patro de Charlesbourg, où il est encore activement impliqué, et plusieurs autres.
«Le sport a toujours été un centre d’intérêt, mais ça a débouché sur plein d’autres expériences aussi intéressantes les unes que les autres», met-il en lumière.
C’est l’organisme Sport’Aide, qui offre des services d’accompagnement afin d’enrayer les situations de violence et d’abus dans la pratique du sport favorisant ainsi un environnement sain et sécuritaire pour les athlètes et tous les acteurs du milieu sportif, qui a soumis la candidature de M. Servais. Ce dernier s’est retiré de la présidence en décembre dernier après trois ans d’implication.
«Ça vient du milieu sportif. C’est d’autant plus important quand ça vient des gens avec lesquels on travaille. Je reçois ce Maurice avec beaucoup d’humilité, j’ai eu ce prix-là parce que j’ai fait partie d’équipes extraordinaires tout au long de mes implications bénévoles. Ces équipes ont une partie du mérite», partage Denis Servais.
Une mission humaine importante
Pour le Lévisien retraité depuis 2011, ce prix a une importance particulière, même s’il l’a déjà remporté en 1997 lorsqu’il était à la présidence de Baseball Québec. Pour lui, la mission de Sport’Aide est indispensable dans le monde du sport.
«C’est de faire reconnaître par tous les intervenants sportifs qu’il y avait une problématique et que dans les dernières années, on ne s’en préoccupait pas beaucoup. Ça a pris la divulgation de plusieurs athlètes avant d’en entendre parler. Tous les gouvernements ont investi énormément dans les infrastructures sportives et c’était nécessaire, mais le montant investi dans le capital humain au Québec est très limité comparé aux millions qui ont été investis», soutient M. Servais.
Au cours de son mandat, le bénévole s’était donné pour objectif d’obtenir un financement récurrent du gouvernement auprès des projets mis de l’avant par l’organisme.
«On a sensibilisé le gouvernement pour qu’il puisse investir davantage et cela a permis la mise en place de trois mesures : une ligne d’aide/écoute, les ambassadeurs de l’esprit sportif qui font la tournée des écoles et des organisations sportives ainsi qu’une plateforme Web où il y a plein d’informations et de ressources», explique-t-il.
Après seulement six ans d’existence, Sport’Aide fait une différence dans le monde du sport du Québec et rayonne même à l’international, rapporte l’ancien président de l’organisme qui croit que beaucoup de chemin a été fait, mais qu’il en reste encore beaucoup à faire. Bon nombre de projets sont encore sur la table pour Sport’Aide, dont le développement d’une chaire de recherche, par exemple.
«C’est une fierté d’avoir gagné un prix, pas juste parce que Sport’Aide est là, mais quand on travaille sur le bien-être des athlètes, ça nous rend encore plus fiers de travailler sur le capital humain», conclut Denis Servais.