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L’administration Lehouillier redéfinit le mandat du comité des finances

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CRÉDIT : GILLES BOUTIN - ARCHIVES

27 janv. 2022 11:36

Le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, a dévoilé, le 27 janvier, le nouveau mandat qui sera confié au comité des finances de la Ville, présidée par la conseillère municipale Isabelle Demers (Villieu). Selon le premier citoyen de la municipalité, ce changement permettra de «maintenir une gestion rigoureuse des finances municipales».

Le mandat redéfini du comité des finances consiste en la préparation d’un plan financier intégré, incluant notamment une politique de gestion de la dette à long terme, une politique de gestion des excédents accumulés, une politique de gestion des actifs ainsi qu’une diversification des revenus. La nouvelle démarche inclura également des mécanismes de reddition de comptes sur l’analyse des états financiers.

«Au cours des dernières années, la Ville s’est dotée d’orientations budgétaires lui permettant de maintenir Lévis dans le peloton de tête des grandes villes les moins taxées au Québec. Le mandat confié aujourd’hui au comité des finances intègre pour la première fois de nouvelles variables interreliées dont la gestion de la dette, les excédents accumulés et les actifs. Fort de la nomination d’une nouvelle directrice à la Direction des finances de la Ville, le àcomité des finances innovera et poursuivra la modernisation des pratiques en matière de fiscalité municipale », a expliqué Gilles Lehouillier.

«Je suis fière du nouveau mandat qui m’est confié aujourd’hui et qui nous offre l’opportunité d’ajouter de nouveaux indicateurs à notre coffre à outils financier. Notre mandat touchera entre autres la dette sur les recettes totales, le paiement comptant d’immobilisations, l’occasion d’optimiser la gestion de la dette, la pérennité et l’entretien de nos actifs, la confirmation de cibles d’emprunt pour une période minimale de dix ans et la diversification des revenus », a pour sa part renchéri Isabelle Demers.

Du même souffle, l’administration Lehouillier a tenu à rappeler qu’elle s’est donnée «des orientations claires» pour les finances de la Ville au cours des dernières années. Elle s’est alors réjouie que la Ville paie davantage comptant ses investissements, qu’elle a renfloué ses réserves financières, qu’elle affecte une bonne partie des nouveaux revenus aux investissements liés à la qualité de vie et qu’elle suit une «vigoureuse politique de gestion de la dette».

RL crie victoire

De son côté, le conseiller du district Saint-Étienne et seul élu de Repensons Lévis (RL) à la table du conseil, Serge Bonin, a applaudi les changements apportés par l’administration Lehouillier au mandat du comité des finances. Rappelons que depuis son arrivée à l’Hôtel de Ville, le seul représentant de l’opposition talonne Lévis Force 10, le parti du maire, sur l’état des finances de la municipalité, particulièrement en ce qui a trait à son endettement.

S’il est heureux, entre autres, de cette volonté de l’administration Lehouillier de doter la Ville d’un plan financier mesurable à long terme, Serge Bonin aurait aimé que ses adversaires annoncent des mesures supplémentaires pour que «le comité des finances mène ses activités de manière plus participative».

«On demande au citoyen de poser des questions au sujet d’un budget qu’il n’a jamais vu. Ensuite, on l’adopte, puis on le présente. La séquence logique est complètement l’inverse de ce qui est fait actuellement. Il est impossible pour les citoyens d’avoir accès au matériel pour y réfléchir. Les citoyens doivent être inclus dans le processus», a déclaré M. Bonin, après avoir rappelé son désir de voir des citoyens et un expert indépendant siéger sur le comité des finances.

Du même souffle, il a estimé que les nouveaux indicateurs sont tardifs et que des indicateurs supplémentaires auraient pu être ajoutés. «Sans opposition, ça aurait peut-être pris un autre quatre ans avant de voir une volonté de changement. Finalement, Lévis avance, et commence à rattraper le retard. Il était temps d’en arriver là. Je me réjouis de cette ouverture», a conclu M. Bonin.

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