«Du côté du troisième lien, je veux consulter, je veux écouter la population pour voir ce qu'elle propose. C'est clair (que notre décision d'abandonner le projet ce printemps) nous a fait très mal. Je prends acte du message que j'ai reçu hier (...) avec lucidité et humilité. Ensuite, je vais retourner devant la population pour leur dire ce que je peux faire pour obtenir davantage leur appui», a affirmé M. Legault, lors d'une mêlée de presse avant la période des questions à l'Assemblée nationale cet après-midi.
Ajoutant ensuite qu'il n'y a «rien d'exclu» dans le processus qu'il veut lancer, le premier ministre a indiqué qu'il désirait obtenir les opinions des citoyens sur la question grâce à des consultations menées par les députés caquistes de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches auprès de leurs commettants ainsi que des échanges avec les maires de ces régions ainsi que les députés provinciaux de ces secteurs membres des partis d'opposition.
Plus tard lors de la mêlée de presse, François Legault s'est défendu de manquer de courage en semblant revenir sur la décision de son gouvernement d'abandonner le projet de troisième lien autoroutier entre les centres-villes, saluée par plusieurs experts le printemps dernier autant que décriée par une majorité de citoyens de Lévis.
«Il faut avoir du courage quand on est politique, mais il faut aussi ne pas être déconnecté de la population, être capable de l'écouter et de se remettre en question. (...) Comme gouvernement, on travaille pour la population», a martelé M. Legault.
Rappelons finalement que c'est au lendemain de la défaite de sa candidate dans Jean-Talon, Marie-Anik Shoiry, que le premier ministre a fait cette sortie. Pour la première fois de l'histoire de cette circonscription de Québec, le Parti québécois a ravi ce comté, son candidat Pascal Paradis recueillant 44,10 % des suffrages exprimés et plus du double des votes obtenus par la porte-couleur caquiste.