Le Syndicat des employé.e.s de magasins et de bureaux de la Société des alcools du Québec a fait savoir, le 15 mai, «qu'une forte majorité de ses membres» a donné son feu vert à un mandat de moyens de pression.
C'est lors d'une série d'assemblées générales, qui se sont déroulées entre le 8 et le 12 mai derniers, que la majorité des quelque 5 500 membres du groupe affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) ont approuvé ce moyen afin de dénouer l'impasse dans les négociations entre leur syndicat et la Société des alcools du Québec (SAQ).
«Les travailleuses et les travailleurs de la SAQ se sont exprimés en grand nombre et notre message est clair : nous sommes déterminés à obtenir de meilleures conditions de travail et, par la même occasion, à améliorer le service à la population», a affirmé Lisa Courtemanche, présidente du syndicat.
Selon l'organisation représentant les employés des magasins et des bureaux de la société d'État, la négociation, qui s'est amorcée en janvier dernier, «se déroule à pas de tortue et les offres sur la table ne tiennent pas la route».
«La SAQ veut nous maintenir dans la précarité et nous appauvrir. Comment la société d'État pense-t-elle attirer du personnel et retenir les employé-es expérimentés avec de telles offres ? Dans un contexte de rareté de la main-d'œuvre, c'est particulièrement inquiétant. Nous demandons à la société d'État de nous donner les moyens de mieux faire notre travail, et ce, dans toutes les régions du Québec. Nous croyons fermement que le démantèlement sournois de la société d'État qui s'opère depuis quelques années, notamment avec la multiplication des agences, nuit à la capacité de la SAQ à offrir un service de qualité et l'empêche d'assumer ses responsabilités quant à la vente d'un produit sensible. Avec nos revendications, nous voulons renverser la tendance», a argué Mme Courtemanche.