La situation mondiale actuelle en ce temps de la COVID-19 est très difficile pour plusieurs secteurs d’activités, dont le secteur économique. Les entreprises de la région sont débordées ou contraintes de fermer temporairement leurs portes. Plusieurs mesures ont été mises sur pied, mais la situation ne cesse d’évoluer.
«Les entreprises ne sont pas en panique, mais plutôt découragées. Il y a eu de la gestion de crise à l’interne, ça, c’est passé. Ils sont en train de s’organiser. Là, ils essaient de prévoir ce qui rentrera et ce qui ne rentrera pas dans les jours à venir. Malheureusement, les mises à pied ont commencées et les fermetures temporaires se multiplient», met en lumière Marie-Josée Morency, directrice générale de la Chambre de commerce de Lévis (CCL).
Afin de faire face à cette situation difficile et incertaine, la CCL redouble d’ardeur pour soutenir et conseiller les entrepreneurs de la région. De concert avec la Ville de Lévis, la CCL sonde actuellement les entreprises de la région pour connaître le pouls sur le terrain et leurs besoins. Elle a aussi créé une page sur son site Web appelée Cellule d’entraide où toutes les informations nécessaires aux entrepreneurs pour faire face à la situation sont rassemblées. Pour la consulter, vous pouvez visiter le www.cclevis.ca, sous l’onglet Votre chambre, à la rubrique Cellule d’entraide CCL-Covid-19.
«Tous les jours, on a des rencontres avec les autres chambres de commerce du Québec et la fédération. On a même la chance de discuter avec des ministres. On parle avec les gouvernements fédéral et provincial ainsi qu’avec la municipalité. On est très agile actuellement, mais il faut que les entreprises nous alimentent pour bien les diriger vers les bonnes ressources», souligne la directrice générale.
Pour Marie-Josée Morency, la COVID-19 laissera une trace indélébile dans la communauté entrepreneuriale. «Il y a beaucoup d’introspection qui se fait chez les entrepreneurs en ce moment. Je pense qu’il va avoir du positif qui ressortira de ça, mais c’est trop tôt pour le voir, croit-elle. Dans la communauté lévisienne, si on peut se serrer les coudes et acheter local, je pense qu’on peut réussir à passer à travers ça.»
L’industrie du voyage débordée
Les agences de voyages sont actuellement surchargées puisqu’elles doivent rapatrier leurs clients au pays et annuler bon nombre de voyages prévus au cours des prochains mois. «Depuis le début de l’hiver, on voyait la situation du coronavirus s’étendre plus loin que la Chine. Donc, on surveillait ça de près pour réagir en temps et lieu. Disons que cela demande énormément de travail pour notre agence afin d’assurer la sécurité des voyageurs qui font affaire avec nous», explique Jérôme Demers, propriétaire et associé chez Voyage Vasco Lévis.
Ce dernier assure que son équipe travaille du matin au soir à répondre aux différentes demandes urgentes de leurs clients malgré que peu de revenus sont liés à cette charge de travail. M. Demers a été en mesure de rapatrier un groupe de voyageurs qui se situait dans un pays de l’Amérique latine qui fermait progressivement son espace aérien interne. Il leur a trouvé des billets sur le dernier vol intérieur du pays qui les amènerait vers la capitale puis vers le Canada.
«C’est beaucoup de travail, mais on était un peu préparé à ça. On n’a pas été pris de cours, mais c’est une immense charge de travail», mentionne-t-il.
Les salons d’esthétique et de coiffure fermés
Œuvrant dans l’industrie de l’esthétique depuis 15 ans, Julie Fontaine travaille à son compte comme esthéticienne. Son entreprise se situe à son domicile. L’entrepreneure avait déjà décidé de fermer les portes de son commerce par responsabilité sociale, le 19 mars dernier, soit trois jours avant l’annonce gouvernementale qui oblige maintenant les salons d’esthétique, de coiffure et de soins personnels à fermer boutique.
«Au-delà de l’aspect financier, on ne veut pas perdre notre clientèle, c’est tellement difficile à se faire, mais tellement facile à perdre», expose Mme Fontaine.
Elle qui avait mis en place des mesures afin de s’assurer de ne pas se contaminer ou que ses clients s’infectent dans son commerce, jugeait que la situation était trop critique pour continuer les activités de son entreprise. Malgré tout, ce n’est pas de gaieté de cœur qu’elle a pris cette décision.
«C’est une grosse décision à prendre parce qu’on est dans l’inconnu», soutient l’esthéticienne.