Par voie de communiqué, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Coopérative funéraire des Deux Rives (STTCFDR) a fait une sortie, le 8 février, pour déplorer les conditions actuelles de travail. Le groupe a alors déploré le «surmenage, le manque de reconnaissance, la mauvaise gestion de l’organisation et de ses effectifs ainsi que la pénurie de main-d’œuvre» et a demandé le retour de primes COVID.
«La situation s’est dégradée au travail depuis quelques années avec une accélération soudaine à cause de la pandémie. La pandémie a frappé l’organisation de plein fouet à un moment de faiblesse, entraînant de nombreuses démissions et des départs en maladie. On manque de gens dans tous les départements et ça ne fait qu’empirer. À titre d’exemple, alors que nous avions douze brancardiers au début de la pandémie, il n’y en a plus que huit aujourd’hui, et encore, il y a eu une nouvelle embauche. Globalement, nos membres sont exténués, ce n’est pas tenable», a soutenu Catherine Caron, présidente du STTCFDR.
Du même souffle, le syndicat affilié à la CSN a argué que les relations de travail étaient difficiles, que l’employeur n’était pas à l’écoute des travailleurs et que ce dernier ne «retient aucune suggestion» de sa part pour atténuer les problématiques qu’il déplore.
Le STTCFDR a également profité de l’occasion pour critiquer la décision de la coopérative de mettre fin, le 20 juin, à une prime COVID de 2 $ l’heure ainsi qu’à une prime à l’acte qui était rétroactive au 13 mars. En raison de la deuxième vague de la pandémie, la présidente du syndicat demande à l’employeur de remettre en vigueur la prime COVID pour les brancardiers et d’embaucher de nouveaux travailleurs afin de combler «tous les besoins de l’organisation».
Si le STTCFDR ne constate pas un «changement d’attitude de la direction», il menace les administrateurs de la coopérative de déclencher «un plan d’action pour faire bouger les choses».
La coopérative prête à négocier
À la suite de l’envoi aux médias du communiqué de presse du STTCFDR, la direction de la Coopérative funéraire des Deux Rives a invité donc les représentants du syndicat à proposer une date afin de négocier l’ensemble des conditions de travail via le renouvellement de la convention collective échue depuis plus de six mois, «une invitation transmise à de nombreuses reprises et jusqu’ici ignorée».
«La Coopérative est sincèrement désolée des moyens de pression proposés à ses employés par le syndicat qui pourraient avoir un impact sur les familles endeuillées. Nous avons confiance que nos employés feront preuve de jugement et qu’ils inviteront plutôt leurs représentants à s’asseoir rapidement avec ceux de la Coopérative pour mettre en œuvre une solution constructive», a ajouté l’entreprise, avant d’ajouter qu’elle ne fera pas d’autres commentaires pour éviter de nuire aux discussions.