Alors qu'une vague de froid polaire s'abat sur la province, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a rappelé l’importance de prévenir les risques liés à l’exposition au froid ainsi que les mesures à appliquer pour se protéger.
Dès que la température ambiante (à l’abri du vent) est inférieure à 5 °C, la CNESST soutient que la vigilance s’impose car, à cette température, une exposition au froid, prolongée ou non, a des effets directs sur la santé.
En effet, lorsque le corps est exposé au froid, il y a un risque que les pertes de chaleur excèdent les gains, et que la température du corps ou de certaines parties de celui-ci commence à s’abaisser anormalement, soit une une contrainte thermique par le froid. L’exposition au froid peut ainsi causer l’hypothermie ou, encore, affecter les extrémités du corps (doigts, orteils, nez, joues, oreilles).
Dans des conditions de froid intense, la CNESST rappelle que l’employeur doit mettre en place des mesures préventives pour fournir à ses travailleurs des conditions sécuritaires. De leur côté, ces derniers doivent appliquer ces mesures et surveiller sur eux-mêmes et leurs collègues les signes de gelures ou d’hypothermie : sensation de picotement, engourdissement progressif, perte graduelle de la sensibilité, rougeurs avec plaques blanches inégales, peau blanche, glacée, cireuse et parfois dure.
Selon les tâches à exécuter, une ou plusieurs des mesures préventives suivantes doivent être prises pour éviter une contrainte thermique par le froid :
- chauffer le poste de travail, si possible;
- mettre à disposition des abris chauffés et, si possible, des boissons chaudes;
- recouvrir les poignées et les barres métalliques d’un isolant thermique;
- porter des vêtements adaptés à la température et à la nature des tâches à exécuter – plusieurs épaisseurs, s’il le faut – et se couvrir la tête et les extrémités;
- alterner les périodes de travail et de réchauffement;
- réorganiser le travail pour accomplir les tâches prévues à l’extérieur durant les périodes les plus chaudes de la journée.
Notons que les gelures et l’hypothermie ne sont pas les seuls risques pour les travailleurs. Lors de l’utilisation d’appareils de chauffage, de véhicules, d’équipements ou d’outils actionnés par un moteur à combustion interne, ceux-ci peuvent dégager du monoxyde de carbone. Ce gaz asphyxiant sans couleur et sans odeur peut causer des intoxications graves. La CNESST rappelle que les employeurs et les travailleurs doivent s'assurer que ces équipements utilisés sont en bon état ainsi que ventiler ou aérer toujours les pièces pour réduire le risque d’exposition.