Une quinzaine d’élèves de deuxième secondaire du cours Passions sciences du Collège de Lévis ont mis les pieds dans l’eau du ruisseau Lallemand afin d’étudier son contenu au cours d’une sortie J’adopte un cours d’eau, le 2 juin dernier. Lors de cette sortie tenue dans le cadre du projet Des rivières surveillées, s’adapter pour l’avenir du Groupe d’éducation et d’écosurveillance de l’eau (G3E), ils ont effectué des tests physico-chimiques et ont analysé les bio-indicateurs du cours d’eau.
Dans le cadre des sorties J’adopte un cours d’eau, les élèves ont rencontré des intervenants du G3E qui leur ont offert des ateliers en classe avant d’aller se plonger les pieds dans le ruisseau Lallemand.
«On commence avec des ateliers en classe. À quelques reprises, on va dans les classes et on explique ce qu’on va faire sur le terrain. Il y a trois volets dans le projet J’adopte un cours d’eau, dont la description du site, la physico-chimie ainsi que les bio-indicateurs», a expliqué Lydia Duranleau, coordonnatrice de J’adopte un cours d’eau, région Capitale-Nationale.
Ainsi, les élèves du cours Passions sciences ont assisté à deux ateliers, l’un portant sur les manipulations physico-chimiques et l’autre sur l’analyse des bio-indicateurs retrouvés dans l’eau. Ils ont alors mis leurs connaissances en pratique en récoltant des échantillons dans le ruisseau Lallemand et ont pu les analyser à une station aménagée directement sur le site.
«Dans le cours de Passions sciences, on tente de faire en sorte que ce qu’on enseigne soit orienté vers des métiers et de rendre le tout concret. On fait plusieurs expériences à l’école, mais c’est encore plus intéressant de faire des expériences sur le terrain», a partagé Sandra Lapointe, enseignante du cours Passions sciences.
Des impacts dans le temps
C’est la deuxième édition de cette sortie à laquelle prennent part les élèves du Collège de Lévis. L’an dernier, ils avaient également recueilli des échantillons du ruisseau Lallemand. Cette année, ils pourront comparer leurs résultats à ceux obtenus lors de la dernière édition.
«L’objectif, c’est de faire en sorte que ça se perpétue dans le temps. On devrait revenir chaque année et le but, ce serait d’avoir une étude qui s’étire dans le temps. Ça nous permettrait de voir si les changements climatiques, le développement urbain ou l’agriculture pourraient avoir un impact sur la qualité de l’eau», a soutenu Mme Lapointe.
Ce sont des élèves motivés par des applications concrètes de la science qui ont pris part à la sortie. Même que l’enseignante du cours Passions sciences a lancé un appel à tous auprès de ses anciens élèves maintenant en troisième secondaire qui avaient participé à la première édition. Trois d’entre eux ont accepté de revivre l’expérience.
«De faire les expériences, d’aller près de la rivière et sur le terrain, c’est vraiment intéressant. Souvent, on est en laboratoire, c’est moins concret», ont soulevé deux élèves de troisième secondaire.
Rappelons finalement que G3E est un organisme qui met de l’avant une philosophie de participation et d’engagement citoyen pour la santé et le suivi des cours d’eau depuis plus de 30 ans. Via ses différents projets, G3E mise sur les enjeux socio-environnementaux actuels, dont l’adaptation aux changements climatiques et l’éducation relative à l’environnement, pour faire une différence et changer les choses.