9M$ seront ajoutés au Programme d'accès au réseau triphasé de 2023 à 2026 par le ministère de l'Agriculture et celui de l'Environnement.
Par Catherine D'Amours - catherinedamours@journaldelevis.ca
Le gouvernement du Québec a annoncé ce mardi 12 septembre qu’il renouvelait son Programme d’accès au réseau triphasé (PART). Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne et le ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, Benoit Charrette, ont annoncé bonifier de 9 M$ le PART lors d’une rencontre à la Ferme des Ruisseaux de Lévis.
Programme lancé à l’automne 2020, le PART vise à venir en aide aux agriculteurs québécois dans leur transition énergétique. Les montants octroyés les appuient dans le raccordement au réseau d’Hydro-Québec.
«Avec cet appui bonifié, qui permettra à un plus grand nombre d'entreprises de s'alimenter en hydroélectricité, une énergie propre, nous posons un geste concret pour une agriculture encore plus durable et responsable», a lancé André Lamontagne.
Jusqu’à maintenant, ce sont 145 projets de 140 entreprises agroalimentaires différentes qui ont pu profiter de l’enveloppe initiale. Le montant qui permettra de financer les nouveaux projets de transitions s’élève donc à 13,7 M$ pour 2023-2026.
Le réseau triphasé assure une meilleure efficacité du rendement électrique dans les milieux ruraux qui le nécessitent. Pour le chauffage de serre et d’autres technologies de l’industrie agricole animale, le réseau traditionnel à une seule ligne n’est pas assez efficace. C’est pourquoi cette transition permet aux agriculteurs de ne pas avoir recours à des sources alternatives d’énergie non renouvelables comme le mazout.
«Le secteur agroalimentaire est le troisième secteur le plus émissif au Québec avec un peu plus de 10% des émissions donc il faut supporter ce secteur-là dans la transition. C’est un secteur important pour l’économie de nos régions et pour la santé des Québécois et Québécoises», a souligné Benoit Charrette.
Développement des terres de Rabaska
Le sujet des terres de Rabaska est venu sur la table lors de la conférence. Le ministre de l’Agriculture n’a cependant pas donné d’informations très précises à ce sujet qu’il juge «complexe» malgré le fait que selon la loi de 2021, il serait possible de rendre les terres à nouveau zonées agricoles.
«Le projet n’avait pas prévu de modalités à la base pour réintégrer le territoire en zone agricole. Maintenant, on peut le faire, mais le dossier est très compliqué comme les terres n’appartiennent pas au gouvernement», a répondu André Lamontagne.
Le ministre souligne toutefois la gravité qu’une perte d’une terre agricole peut avoir sur le secteur agroalimentaire principalement dans la vallée du Saint-Laurent.