Programme d’accompagnement mené par la ville, groupes Facebook, épicerie en vrac et commerçants qui proposent à leurs clients d’apporter leurs propres plats, les pratiques évoluent en même temps que la conscience environnementale se développe.
De plus en plus de citoyens choisissent un mode de consommation plus respectueux de l’environnement. Fini les sacs d’épicerie jetables, les emballages en plastique non recyclables et autres contenants à usage unique jetés à la poubelle et dont la durée de vie n’excède pas le temps de trajet de retour à la maison.
«L’important, c’est d’y aller à son rythme. Des fois, ça fait peur aux gens, car ils pensent que zéro déchet c’est ‘’pas de déchets’’. C’est tendre vers, une étape à la fois, conseille Ann-Sophie Lemieux, fondatrice de l’épicerie Bidon rempli à Lévis qui a ouvert à l’automne. Quand on tombe dans le bain, on a le goût d’en faire plus et d’en apprendre plus. Il ne faut pas se stresser si on oublie sa tasse à café!».
Dans une épicerie en vrac, les clients apportent leurs contenants, plats, bocaux ou sacs réutilisables, les pèsent à l’entrée puis à nouveau une fois remplis de la quantité choisie du produit.
Réduire les emballages
«Le but, c’est vraiment de réduire les emballages plastiques. Mes producteurs sont le plus possible locaux, bio et équitables pour rester dans les valeurs environnementales», explique la propriétaire de l’épicerie écologique et orientée zéro déchet.
Une épicerie en vrac propose des produits secs tels que les légumineuses, grains, céréales, noix, fruits séchés, farines et flocons, ainsi que des huiles et vinaigres balsamiques, des produits ménagers et corporels. À Lévis, on trouve aussi des articles écologiques pour la vie courante comme les pailles réutilisables, les essuies et les protections périodiques réutilisables.
Adopter de nouvelles pratiques
Consommer zéro déchet demande un peu plus d’organisation. Pour faciliter l’adoption de ces nouvelles pratiques, une solution est de toujours avoir des sacs en tissu et des bocaux prêts dans son auto.
«Comme pour les sacs réutilisables quand on va à l’épicerie, c’est juste un changement d’habitude. C’est quelque chose qui s’intègre tranquillement. Et quand on les oublie, on ne vire pas fou. On fait notre possible!», souligne-t-elle.
Des citoyens et des commerçants impliqués
Soutenues par la Ville de Lévis, vingt familles ont aussi pris le virage zéro déchet. Au cours de l’année 2018-2019, les foyers sélectionnés à la suite d’un appel à candidatures bénéficient d’un accompagnement, de conseils d’experts, d’ateliers, de réseautage et de ressources pour changer leurs habitudes.
À Lévis, on trouve une quinzaine d’enseignes répertoriées par le Circuit zéro déchet (circuitzerodechet.com) créé en 2018 dans la province par Cindy Trottier. Comptant 260 membres au Québec l’an passé, le réseau a comme objectif de de rassembler en ligne tous les commerces zéro déchet offrant des produits en vrac, mais également ceux plus conventionnels prêts à accommoder les clients dans leurs démarches.
Les commerçants y adhérant acceptent donc les contenants apportés par les clients. Fromagerie, boucherie, boulangerie, poissonnerie, café et restaurant s’y sont mis. Les membres sont reconnaissables grâce à l’autocollant Ici, nous acceptons vos contenants réutilisables propres pour le service! Une affichette, généralement apposée dans la vitrine ou sur un mur, explique comment s’y prendre.
Les commerçants ont le droit de les utiliser en respectant les règles établies par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation. Une procédure à utiliser pour servir un clients dans son propre plat a été établie. Les contenants doivent être propres, non fissurés, certifiés alimentaires, sans étiquette et il est conseillé de les transporter fermés. Alors en 2019, plats et bocaux découvrent une nouvelle utilisation et prennent une deuxième vie.