Dans une lettre transmise le 8 mai au maire de Lévis, Gilles Lehouillier, et au conseiller municipal du district Notre-Dame, Steve Dorval, le Regroupement pour la mise en valeur de la rue Saint-Laurent demande que la Ville de Lévis ne tolère plus le «manque d’entretien et la dangerosité du site de l’ancienne usine L’Hoir».
«Le Regroupement pour la mise en valeur de la rue Saint-Laurent a sensibilisé à plusieurs reprises au cours des huit dernières années les élus municipaux à cette situation. Nous voici quelques années plus tard et la situation perdure. Cet espace toujours inoccupé et facilement accessible aux utilisateurs du Parcours des Anses et à la population est encombré d’amoncèlements de pierres, de bois mort et de dalles de ciment éparpillés çà et là sur l’ensemble du terrain (en raison de la démolition de l’usine il y a quelques années). Le sol comporte de nombreux trous pouvant causer des incidents et accidents aux personnes qui s’y rendent», a d’emblée déploré le groupe citoyen dans sa missive, dont le Journal a obtenu copie.
Rappelons que le site situé près de la Maison natale de Louis Fréchette n’appartient pas à la Ville, mais à un promoteur immobilier. Pour corriger rapidement la situation, le Regroupement estime que la municipalité devrait exiger que le propriétaire du terrain effectue des travaux correctifs. En plus d’assurer la sécurité du public, le tout permettrait également d’éviter de laisser un site dans «un état déplorable» à proximité des nouveaux aménagements extérieurs que la Maison natale de Louis Fréchette veut créer.
«Le Regroupement sollicite à nouveau votre implication afin d’exiger du propriétaire des correctifs rapidement qui permettraient de sécuriser les lieux et d’améliorer son aspect visuel. Un important ‘‘ménage’’ du terrain s’impose en ce début de saison printanière. Il est étonnant que la Ville tolère depuis plusieurs années une telle situation sans actions coercitives envers le propriétaire», a souligné le groupe de résidents de la rue Saint-Laurent.
Parc demandé
Du même souffle, le Regroupement a profité de l’occasion pour rappeler sa revendication depuis plusieurs années en ce qui a trait à ce site : transformer le terrain de l’ancienne usine L’Hoir en parc municipal.
«Nous souhaitons que la Ville poursuive des démarches auprès du propriétaire du terrain afin de se porter acquéreur de ce magnifique espace situé en bordure du fleuve dans le but d’y aménager un espace vert avec vocation de nature récréative et culturelle. On pourrait y aménager des jardins communautaires, des aménagements floraux, des aires de pique-nique et pourquoi pas un espace avec œuvres d’art et petite scène pour de petits concerts estivaux! Un beau projet tout à fait en lien avec le volet historique et culturel de la Maison natale Louis-Fréchette située tout près», a proposé le groupe.
Statu quo à la Ville
Interrogé par le Journal sur la sortie du Regroupement, le maire de Lévis a plutôt été laconique, rappelant la position que la municipalité a depuis plusieurs années.
«Le site ne nous appartient pas. (Toutefois), nous allons faire respecter nos règlementations en lien avec l’entretien du site. En ce qui a trait à la solution finale, nous travaillons sur différents scénarios», a déclaré M. Lehouillier.
Avec la collaboration d’Alexandre Bellemare