Des employés oeuvrant au siège social du Centre de réadaptation en déficience intellectuelle et en troubles du spectre de l'autisme (CRDITSA) du Centre intégré de santé et de services sociaux de Chaudière-Appalaches (CISSS-CA), situé dans le complexe du Collège de Lévis, vivent dans l'inquiétude depuis quelques jours en raison d'un cas de contamination à la COVID-19.
Selon deux sources du Journal, un membre de l'équipe, de retour de voyage, souffre de la maladie. Avant d'apprendre qu'il était infecté par la COVID-19, ce dernier aurait été en contact avec plusieurs collègues avant que la directive d'isolement pour les employés du gouvernement du Québec de retour de voyage n'entre en vigueur.
Selon l'une de ces sources, quatre autres personnes sont pour leur part en attente du résultat d'un test de dépistage. Devant cette situation, leurs collègues auraient demandé de pouvoir travailler de la maison, mais ils se sont vus refuser l'option du télétravail.
«La plupart des employés font des suivis par téléphone, car ils limitent les contacts avec la clientèle le plus possible, sauf pour urgence. Elles ont donc demandé de faire du télétravail, mais c'est refusé», a déploré l'une des sources du Journal.
«On se fait refuser le télétravail lors de journées complètes. On nous dit que nous n'avons pas les technologies pour le faire, notamment pour assurer la confidentialité des dossiers. Nous sommes exposés à un risque. Au bureau, mes collègues et moi, on n'arrête pas de se dire qu'on espère de ne pas se donner le virus. Tous les employés sont stressés. On essaie de construire nos horaires pour être le moins possible au bureau», a quant à elle partagé l'autre source du Journal.
Des lieux sécuritaires
Du côté du CISSS-CA, la directrice adjointe aux ressources humaines, communications et affaires juridiques, Kathy Plante, n'a pas voulu confirmer ou infirmer ces informations puisqu'elle est liée à des règles de confidentialité, tout comme le CISSS-CA.
Toutefois, elle a assuré que son organisation, «très préoccupée par la crise», supporte ses employés et que tout est fait pour assurer la sécurité des travailleurs du CISSS-CA.
«En ce qui a trait au télétravail, nous évaluons chacune des demandes une par une. Si les règles changent, nous modifierons notre approche. Si un gestionnaire demande à ses collègues de se présenter à son bureau, c'est que les lieux sont sécuritaires. Nous suivons à la lettre des procédures rigoureuses à ce niveau», a soutenu Mme Plante.
Du même souffle, la directrice adjointe aux ressources humaines, communications et affaires juridiques du CISSS-CA a rappelé d'autres mesures mises en place pour assurer le bien-être des salariés et des gestionnaires de l'organisation lors de la crise.
Selon les directives envoyées aux différentes équipes, il doit notamment y avoir un espace de deux mètres entre chaque employé, sinon, une alternative est trouvée pour que cette directive soit respectée.
De plus, tous les sites du CISSS-CA sont désinfectés chaque jour, une boîte courriel a été mise en place pour les salariés et les gestionnaires afin de répondre à toutes leurs questions en lien avec le coronavirus et un service d'accompagnement a été mis en place pour supporter les équipes qui en ressentent le besoin.