Ce 25 novembre marque le Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. C’est aussi le début de la campagne des 12 jours d’action contre les violences faites aux femmes, à laquelle participe le comité régional de la Marche mondiale de Chaudière-Appalaches.
La campagne d’action contre les violences faites aux femmes, qui remonte à 1999, démarre le 25 novembre, date à laquelle est survenu l’assassinat des sœurs Mirabal, trois militantes dominicaines brutalement assassinées en 1960, et se termine le 6 décembre, Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes, en mémoire de l’assassinat des 14 jeunes femmes de l’école Polytechnique de Montréal en 1989.
«Parmi toutes les personnes ayant déclaré aux autorités policières avoir été victimes en Chaudière-Appalaches, les femmes sont les principales victimes d’agressions sexuelles (88,4%) et d’infractions contre la personne commise en contexte conjugal (78,6%)», rappelle le comité régional de la Marche mondiale de Chaudière-Appalaches.
Selon Andrée Pelletier, agente aux relations extérieures pour le Havre des femmes : «ces statistiques sont malheureusement beaucoup trop élevées malgré qu’elles représentent seulement les femmes qui dénoncent la violence aux autorités. Dans les faits, c’est beaucoup plus de femmes qui subissent de la violence dans notre région».
Le comité rapporte que l’Observatoire canadien du fémicide pour la justice et la responsabilisation révèle qu’une femme est tuée par son conjoint tous les 7 jours au Canada. Au Québec, 605 femmes et filles ont été assassinées de 1997 à 2015. On recense au Québec 4 006 agressions sexuelles déclarées en 2016 : 87,2 % des victimes de ces agressions sont des femmes, selon Statistiques Canada.
La Marche Mondiale des femmes de 2020 porte cinq revendications dont celle de reconnaitre toutes les formes de violences faites aux femmes, les dénoncer et contribuer à leur élimination. C’est ainsi que le comité régional de la Marche mondiale de Chaudière-Appalaches mettra en lumière, au cours des 12 prochains jours, les activités déployées par les groupes de femmes de la région sur les réseaux sociaux.
Le Comité régional pour la Marche mondiale des femmes est issu du Réseau des groupes de femmes de Chaudière-Appalaches dont la mission première est de défendre les droits des femmes. Il est composé de 13 de ses membres, dont les 4 maisons d’hébergement de la région, les 6 centre-femmes, le comité femme de la CSN et Connexion Emploi ressources femmes.