Depuis quelques années confrontée à la diminution importante du nombre de fidèles et au manque de relève au niveau des prêtres et des agents de pastorale, l'Assemblée de fabrique de la nouvelle paroisse de Saint-Joseph-de-Lévis fait tout pour éviter la fermeture d'églises et rejoindre la communauté.
Par Marie-Christine Patry
mc.patry@journaldelevis.com
« Notre orientation pour faire face au défi qui se pose à nous c'est de travailler à l'utilisation optimale de nos bâtiments. On a des églises qui sont sous-utilisés pour une, deux ou trois messe la fin de semaine. Nos démarches présentes et futures vont porter là-dessus. De s'associer et trouver des partenariats avec des organismes communautaires, avec les autorités municipales. Il faut partager les charges et trouver des revenus, on va travailler dans ce sens-là », explique Jean-Pierre Morneau, directeur administratif de la paroisse.
Nouvelles réalités
Ainsi, le regroupement aura permis la formation de comités et la mise en place de projets afin d'adapter la paroisse aux nouvelles réalités. Entre autres, un comité de réflexion sur l'avenir des églises et des presbytères a dû être formé. Sa responsabilité est d'élaborer un plan directeur du parc immobilier.
Il aura à déterminer les espaces excédentaires des bâtiments de l'Assemblée de fabrique et la solution sera de créer des partenariats afin d'offrir les espace excédentaire pour la location. «L'approche, c'est de penser à un usage multifonctionnel de nos bâtiments. Il y a des plages où les églises peuvent être utilisées pour le culte et d'autres pour d'autres usages et ça peut-être très large». Par exemple, l'assemblée est en pourparler avec l'Orchestre symphonique de Québec pour l'enregistrement d'un disque, chose qu'elle a déjà faite auparavant. Aussi, des démarches sont entreprises auprès de la Ville de Lévis, auprès du député de Lévis et auprès d'organismes communautaires, comme l'Orchestre symphonique de Lévis, pour trouver des solutions à ce qui sera identifié comme espace excédentaire.
La fermeture d'une église vient en tout dernier recours, insiste M. Morneau. Si cela avait à arriver, ce ne sera pas la décision de l'Assemblée et M. Morneau assure que tout aura été tenté au préalable et que la population aura été consultée.
Nouveau poisitionnement
Outre son utilisation du parc immobilier, l'Assemblée de fabrique change son approche envers la population. «C'est un nouveau positionnement. Les églises se vident. La nouvelle évangélisation, c'est d'aller vers les gens. D'aller les retrouver là où ils se trouvent et selon leurs disponibilités. Les travailleurs, les familles reconstituées, il faut s'organiser pour tenir compte de ça», ajoute M. Hallé.
Une autre réalité : la disparition des cours de catéchèse dans les écoles. «Il n'y a plus d'enseignement religieux dans les écoles. Donc dans les paroisses, il faut s'organiser pour offrir de la catéchèse aux gens. Pas seulement aux jeunes, mais aussi pour les adultes et les personnes âgées. C'est donc là un autre des avantages au regroupement, selon Denis Cadrin, curé de la paroisse. «Cette année, on travaille beaucoup là-dessus, ce qu'on appelle le projet catéchétique. Ce n'est pas juste pour faire les sacrements, c'est aussi pour donner une base à la foi. Après, les gens, ça peut leur donner le goût de poser des gestes de foi, d'être en lien avec la communauté chrétienne».
Par ailleurs, le comité d'orientation pastorale travaille d'arrache-pied à élaborer une politique d'encadrement du bénévolat. «La personne qui choisi de s'impliquer serait supporter dans son implication».
Les façons de faire sont ainsi bien différentes d'autrefois. «Il faut se convertir constamment, convient M. Cadrin, mais on a beaucoup d'espérance.