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Un Lévisien au sommet de l'Amérique du Nord

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19 juil. 2013 08:22

Un résidant de Saint-Jean-Chrysostome, Charles Roberge, a réalisé un rêve de jeunesse à la mi-juin alors qu'avec deux amis américains, il a atteint le sommet du mont McKinley, le plus haut pic en Amérique du Nord. Un exploit encore plus spectaculaire quand on sait que le jeune homme de 23 ans est malentendant.

Par Érick Deschênes
e.deschenes@journaldelevis.com

«Lorsqu'on atteint le sommet, c'est un beau sentiment d'accomplissement. On est satisfait d'avoir transformé le rêve en réalité. Ça faisait longtemps que je planifiais le tout. Tu passes de cette étape là au sommet. Tu te remémores tout le chemin parcouru et quand tu arrives au sommet, c'est terminé. C'est vraiment un beau sentiment», se rappelle encore avec joie Charles quelques semaines après son exploit.

Victime littéralement d'un coup de foudre à l'âge de 13 ans pour l'alpinisme, Charles Roberge s'est lancé dans cette passion dans les dernières années. Après avoir fait de l'escalade et gravi également le mont Blanc en Europe, le technicien en architecture avait besoin d'un nouveau défi.

C'est alors que l'idée de conquérir le mont McKinley, situé dans l'État de l'Alaska chez nos voisins américains, a surgi. Après avoir mis les 3 500$ de côté nécessaires pour l'aventure, le Lévisien a débuté son entraînement en janvier. Lors de l'ascension, il devait notamment être capable de transporter près d'une centaine de livres en équipements.

Après six mois de préparation, c'est finalement du 5 au 16 juin que Charles Roberge et ses comparses ont grimpé sans problèmes le parcours de 25 kilomètres, avec unn dénivelé de 4 000 mètres, pour atteindre le toit de l'Amérique du Nord à 6 194 mètres.

Surmonter les obstacles

Toutefois, le jeune alpiniste lévisien aurait pu rencontrer des embûches supplémentaires durant son périple. En effet, malentendant, Charles Roberge aurait pu avoir certaines difficultés dans un milieu aussi hostile que le mont McKinley. Reconnu pour son microclimat, cette montagne permet seulement à la moitié des grimpeurs d'obtenir le succès

«S'il y avait eu une grosse tempête, ça aurait pu être très difficile de communiquer. On a été chanceux parce la température a été exceptionnelle durant les deux semaines. (…) Je n'avais pas peur. Je me suis dit que ça allait venir comme ça allait venir et qu'on allait s'ajuster. On avait des radios au cas où. Un en avait sur lui et moi j'avais toujours une radio sur moi. Cette année était exceptionnelle. Habituellement, entre 40 à 50% réussissent alors qu'en 2013, ça frôlait les 80%», explique l'homme de 23 ans.

Vers de nouvelles conquêtes

S'il ne souhaite pas devenir un alpiniste professionnel et que ce sport continue d'être une passion pour lui, Charles Roberge a la tête pleine de projets d'aventures dans les prochaines années. Il veut particulièrement se tester dans les montagnes de l'Himalaya avant de peut-être atteindre le plus haut somme du monde, l'Everest.

«Je n'y pense pas actuellement parce que je suis vidé après l'ascension du mont McKinley, mais il y a une montagne dans l'Himalaya que j'aimerais faire, l'Ama Dablam, parce que c'est l'une des plus belles au monde. (…) Après le mont McKinley, je me sens beaucoup plus confiant et je sais ce que je suis capable. J'ai envie de pousser ma "luck". L'Everest un jour, oui, mais quand il y aura moins de monde», conclut Charles Roberge.

Sur la photo : Charles Roberge au sommet du mont McKinley (crédit photo : Courtoisie – Charles Roberge).


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