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Sanimax

Inauguration du nouveau garage : une amélioration pour le voisinage

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Photo : Catherine D'Amours

14 avr. 2025 02:47

L’entreprise Sanimax a officiellement inauguré son nouveau garage qui permettra de garder les camions à l’intérieur en attendant que ceux-ci puissent être vidés dans son usine de Lévis située dans le secteur Charny.

Étant une entreprise d’équarrissage, Sanimax procède au transport des carcasses d’animaux depuis les fermes jusqu’à son usine afin d'en faire la récupération et la transformation en ingrédients industriels. L’été, avec la chaleur, les mauvaises odeurs se libèrent et incommodent les Lévisiens, principalement des secteurs Charny et Saint-Rédempteur. 

Rappelons que depuis 20 ans, un comité de vigilance a été créé afin de s’assurer que tous les moyens sont pris autant du côté des gouvernements que de Sanimax afin d’améliorer la cohabitation dans le secteur. Un plan d’action qui prendra fin à la fin de l’année 2025 a également été fait avec les ministères de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques et de l’Agriculture et de l’Alimentation (MAPAQ) afin d’énoncer les actions à prendre et les rôles de chacun des intervenants. 

Avec la construction du garage, Martial Hamel, président-directeur général de Sanimax, estime que le plan a été réalisé à 99 %. «Ce garage ne peut répondre à 100 % de l’enjeu. La solution idéale combine donc la construction du garage, son opération et la réfrigération de la matière à la ferme. Sanimax récupère de la matière dans des centaines de fermes à travers le Québec», ajoute-t-il. 

Le garage de 15 000 pieds carrés est doté d’un système de traitement d’air qui empêcherait les mauvaises odeurs d’en sortir. C’est un investissement de plus de 10 M$ qui a été nécessaire pour ce bâtiment. 

Le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, a souligné qu’en comparaison, la Ville de Lévis avait reçu 109 signalements au sujet de Sanimax en 2003 alors qu’en 2024, il s’agissait de 8 plaintes pour l’année. «Il y a eu des efforts considérables de l’entreprise. Des mécanismes temporaires qui ont été mis de l’avant. Les citoyens savaient aussi maintenant qu’avec le gouvernement et Sanimax, on mettait de l’avant un plan d’action». 

La suite
Pour le comité de vigilance, le test ultime sera fait cet été lors des journées de chaleur pour connaître la réelle efficacité de la nouvelle installation.

«C’est une belle annonce, ça faisait longtemps qu’on l’attendait. C’est une partie de la solution. Les gens ont travaillé très fort. Maintenant, on verra s’il va falloir aller plus loin, mais on est très content de l’attitude de Sanimax et de son implication», indique Anne Fontaine, membre du comité de vigilance et résidente de Charny. 

Un des aspects du plan d’action restant à être amélioré est l’achat de cabanons réfrigérés pour entreposer les carcasses chez les producteurs qui les envoient ensuite chez Sanimax. 

Jusqu’en mars 2026, le gouvernement du Québec offre un programme de 2,5 M$ divisé en quatre volets, dont celui de financement pour l’achat de ces cabanons par les producteurs. Jusqu’à maintenant, ce sont autour de 20 demandes qui ont été traitées à ce sujet, ce qui reste encore peu sur le lot des éleveurs touchés par Sanimax. 

Exemple d'un cabanon réfrigéré. Photo : Catherine D'Amours

Martial Hamel souhaite que le gouvernement reconduise le plan d’action afin de s’adapter à la réalité des éleveurs. «Dans le contexte économique actuel, il est crucial de continuer à soutenir nos éleveurs qui sont déjà confrontés à des défis de rentabilité. Je comprends la situation des éleveurs et je souhaite que le gouvernement continue les efforts tels qu’annoncer de leur donner les moyens nécessaires pour installer ces équipements à la ferme qui peuvent faire la différence.»

Anne Fontaine ajoute que «les changements climatiques nous font sourciller. Il y a peut-être des producteurs qui n’iront pas vers la solution des cabanons réfrigérés et qui vont garder les animaux chez eux. Quand vous suivez un camion de Sanimax (sur la route), ça ne sent pas très bon». Elle conclut ensuite avec le fait que l’usage de camions réfrigérés serait une façon «de régler le problème à la source, mais ce n’est pas nous qui avons l’argent ni la technologie. Déjà (le garage), c’est un grand pas». 

 

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