Par Manuel Cardenas
«C’est un sentiment incroyable. Je n’en reviens pas encore honnêtement. C’est un tournoi qui passe très vite et à la fin, tu es championne olympique. Pour moi, pour l’équipe et pour le Canada, c’est vraiment énorme», a réagi Gabrielle Carle, avec une voix remplie d’émotions.
La joueuse de Lévis a également communiqué qu’elle est extrêmement contente que ses efforts déployés pendant l’année aient été récompensés par sa sélection au sein de l’équipe nationale. Elle se dit très chanceuse de faire partie de l’équipe canadienne actuelle.
Une participation en phase de poules
Aux Jeux olympiques de Rio 2016, la Lévisienne avait été sélectionnée par le Canada, mais n’avait pas eu la chance de jouer avec l’équipe en raison d’une blessure, entre autres.
Toutefois, cette année, Carle a fait partie de la feuille de match du Canada à trois reprises et a enfin eu la chance de faire son entrée sur le terrain contre la Grande-Bretagne. La joueuse de Lévis a remplacé Ashley Lawrence à la 81e minute de jeu et a participé au match nul qui est venu propulser son équipe en quarts de finale.
«C’est un rêve devenu réalité. Depuis que je suis jeune, je rêve de jouer une coupe du monde ou de participer aux Jeux olympiques. Juste le fait de dire que j’ai contribué à l’équipe, même si c’est juste un peu, pour moi, c’est vraiment incroyable et je suis contente d’avoir eu cette opportunité», a fait valoir la jeune femme.
Même si elle était fébrile, Gabrielle Carle n’a pas tremblé devant les Anglaises.
«Je sentais que j’étais prête, on m’avait avertie à l’avance que j’allais jouer ce match. Je savais à quoi m’attendre, et quand tu embarques 12 minutes, tu sais exactement ton rôle», a ajouté la Lévisienne.
Après cette partie, la jeune athlète a paru une dernière fois sur la feuille de match contre les États-Unis en demi-finale, mais cette fois-là, elle est restée sur le banc de touche.
De grandes ambitions
Bien que la Lévisienne soit satisfaite de sa participation à ces Jeux olympiques, elle veut se battre pour gagner de l’importance dans l’équipe canadienne.
«Quand tu joues à un haut niveau, tu cherches toujours à t’améliorer. À chaque jour, je travaille pour avoir une place de titulaire dans l’équipe nationale, c’est mon rêve ultime. On va voir dans quelques années ce qui se passe, mais mon objectif est assez clair», a expliqué la joueuse qui occupe le rôle de défenseur.
Présentement, Gabrielle Carle se prépare à terminer son dernier trimestre à l’Université Florida State. Par la suite, elle amorcera officiellement sa carrière professionnelle. Bien qu’elle ne sache pas avec qu’elle équipe elle signera, son rêve est de jouer sur le Vieux Continent dans les prochaines années.
«En Europe il y a tellement de gros clubs. Si un jour je joue pour Chelsea, Manchester City, Barcelone ou le Bayern Munich, je serai comblée», a conclu Gabrielle Carle.
Une ville pour le soccer
Depuis qu’elle a commencé à pratiquer son sport, Gabrielle Carle a constaté une grande évolution autour du soccer à Lévis. Elle pense que les infrastructures construites à Lévis et ses alentours seront bénéfiques pour les futurs athlètes.
«Je dirais que dans les 10 dernières années, il y a eu un grand changement. Quand j’ai commencé à jouer à l’âge de neuf ans et qu’on devait jouer à l’intérieur, on avait seulement des gymnases. C’était difficile de se pratiquer avec ces installations. Le fait qu’on puisse maintenant jouer à l’année sur un terrain synthétique, c’est vraiment un grand progrès», a expliqué la championne olympique.
Le père de Gabrielle Carle, Jean Carle, qui a été son entraîneur pendant dix ans, et qui pratique le soccer depuis les années 80, constate également ce changement.
«J’ai vu une grande évolution dans la région. Je pense que ce qui a été amélioré dans les derniers temps, ce sont les infrastructures, mais aussi le professionnalisme des entraîneurs. Les fédérations donnent et obligent les entraîneurs à recevoir une formation pour exercer leur rôle. Je pense que c’est une très bonne initiative si on veut aspirer à être une élite mondiale dans ce sport», a conclu M. Carle.