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Le Canada au championnat du monde de handball

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La délégation canadienne lors de son tournoi de qualification au Mexique. – Photo : Courtoisie

01 mai 2025 05:30

Grâce à un repêchage complexe, l’équipe junior masculine de handball s’est qualifiée pour le championnat du monde de handball qui auront lieu en juin 2025, en Pologne. L’équipe sera composée de quatre à six joueurs lévisiens.

D’emblée, l’équipe est consciente que leur parcours au championnat du monde sera ardu. Si le pays ne devait pas être représenté à cet événement à la suite de son tournoi de qualification, différentes situations ont permis au Canada de se tailler une place parmi les équipes sélectionnées.

«En terminant cinquième au tournoi de qualification, on n’était pas sélectionnés pour le championnat du monde. Les deux premières équipes qui se qualifiaient, donc les États-Unis et le Mexique. Comme les États-Unis ont gagné la phase intercontinentale, ils ont libéré une place en Amérique du Nord pour le championnat. Cuba, qui était en troisième position, était donc invité, mais l’équipe a décliné. La Martinique, qui occupait le quatrième rang, ne pouvait pas y accéder comme c’est un territoire français. C’est ce qui nous a permis d’être repêchés», explique Sylvie Grandidier Bisou, entraîneuse adjointe de la formation.

Le processus complexe de sélection ne diminue pas l’engouement que les membres de l’équipe vivent par rapport à leur présence à l’événement. En effet, l’expérience permettra à certains jeunes de se développer et de comprendre ce que représente un passage dans un championnat mondial.

«Les jeunes sont bien excités de participer au championnat du monde, même s’ils savent qu’on va rencontrer des équipes très performantes, qui s’entraînent bien plus que nous ici au Québec. Ça va montrer à ces jeunes tout le chemin qu’il y a à parcourir si on veut se qualifier encore», mentionne Sylvie Grandidier Bisou.

Si le Canada n’est pas très confiant dans ses chances de remporter les grands honneurs, c’est qu’il se mesurera à des adversaires de taille. Dans la première semaine de tournoi, l’équipe fera partie d’une division composée de l’Algérie ainsi que de deux puissances européennes, la Croatie et le Portugal. Si l’équipe ne croit pas pouvoir se démarquer lors de cette phase, elle croit pouvoir causer la surprise lors de la deuxième semaine d’activités, soit entre les troisième et quatrième de chaque division.

«Je suis quelqu’un d’assez réaliste, donc je sais qu’on n’a pas de grandes chances de gagner, ajoute Nael Bisou, joueur lévisien de la délégation canadienne. Nous ne sommes pas une grande nation de handball, donc ce n’est pas envisageable de finir premier ou deuxième de la divison. On vise la deuxième phase où ce seront les plus petites places. On va faire notre maximum et essayer de causer la surprise en obtenant de bons résultats. Je ne pars pas défaitiste, mais je suis réaliste sur le fait que nous ne sommes pas une puissance.»

Pour ces athlètes entre 19 et 21 ans, prendre par au championnat du monde sera une expérience qui permettra de se faire voir par des équipes de partout dans le monde et, pour certains, espérer obtenir un contrat pour jouer à l’extérieur. Effectivement, certains joueurs européens qui participeront au tournoi ont déjà des contrats professionnels. Ce sera donc une occasion pour certains qui «aimeraient pouvoir jouer en Europe éventuellement» d’être repérés.

Néanmoins, l’occasion de représenter son pays ne se représentera peut-être pas pour des membres de l’équipe. C’est pourquoi le Canada regroupera une équipe plus compétitive que lors de leur qualification au Mexique avec des joueurs d’un calibre élevé qui pourraient aider à développer le sport au pays.

«C’est un honneur de représenter le pays qui m’a accueilli, témoigne Nael Bisou, qui a immigré au Canada en provenance de la France il y a cinq ans. Il y a une sorte de retour que je peux offrir. Si on performe bien, on pourra donner une visibilité au handball, qui n’est pas très présente actuellement. Il faut commencer quelque part pour développer le sport.»

Le financement

Avec les billets d’avion pour toute l’équipe, le logement en Pologne et les frais liés à la préparation, la délégation canadienne se retrouve avec une facture d’environ 100 000 $ pour sa participation au championnat du monde.

«Les joueurs participent à des cantines pour financer le voyage. Comme c’est un montant important, on essaie aussi de trouver des commanditaires, donc on trouvera un emplacement sur notre uniforme pour mettre de l’avant toute entreprise qui souhaiterait financer notre voyage», souligne Sylvie Grandidier Bisou.

En plus de ça, l’équipe a mis en place une campagne de financement en ligne. Pour y accéder, la population peut se rendre sur le site Web de l’initiative au https://gofund.me/e61d4d6a. Si des entreprises souhaitent commanditer l’équipe, elles peuvent téléphoner directement à Sylvie Grandidier Bisou au 581 748-2334.

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