Selon la firme Mallette, qui a réalisé cette étude et dévoilé les résultats le 18 septembre, le complexe viendrait combler des besoins actuels et potentiels qui totalisent près de 12 000 heures de glace annuellement sur le territoire de Lévis. Il offrirait une offre additionnelle de 13 500 heures de glace annuellement.
Le projet qui était à l’étude priorise l’arrondissement Desjardins et comprend trois glaces, deux communautaires et une principale, pouvant aussi accueillir des événements culturels. L’étude de marché a notamment tissé des parallèles avec la construction des amphithéâtres Place Bell à Laval et le Centre Slush Puppie à Gatineau.
«Au total, 28 entretiens en profondeur ont été tenus auprès de 25 organisations, nous permettant de statuer sur un besoin non comblé se chiffrant à 11 735 heures de glace. Les entretiens ont également permis d’analyser des modèles d’amphithéâtres comparables et inspirants et d’identifier des opportunités pour le projet», a expliqué Audrey Charbonneau, associée chez Mallette.
«On franchit une étape très importante dans la continuité du projet. Moi, je suis convaincu qu’on doit aller de l’avant avec ce projet, a ajouté le maire de Lévis, Gilles Lehouillier. Les études démontraient, il y a quelques années, que nous avions besoin de trois glaces par arrondissement, donc il nous en manquait une, mais ce n’est plus une réalité. Il manque maintenant beaucoup plus qu’une glace avec l’explosion démographique et la popularité des sports de glace.»
Dans son rapport, la firme Mallette confirme que le projet pourrait aussi couvrir les besoins d’une éventuelle équipe de hockey de haut niveau, mais il ne s’agit pas d’une condition essentielle.
«Un amphithéâtre, ça veut que dire que les besoins sont là, sans nécessairement avoir besoin d’une équipe élite. On est complémentaires à la Capitale-Nationale. Les complexes de 20 000 places, on leur laisse, mais on doit s’implanter en complémentarité. On le fait d’abord pour nos usagers et pour l’avenir», a indiqué Gilles Lehouillier.
L’organisme sans but lucratif, Mouvement Sportif Lévis, et la Ville de Lévis s’attaqueront rapidement à la réalisation d’une étude sur la faisabilité du projet et ses retombées économiques.
«Il faut bouger rapidement et c’est pour ça qu’on passe à la prochaine étape. Nous adopterons, dès lundi prochain (22 septembre), une résolution au conseil municipal pour passer à l’étude de faisabilité afin de déterminer les paramètres, le montage financier et le modèle d’affaires. Si on attend, avec un nouveau conseil qui arrivera en novembre, le projet va retarder de trois ou quatre mois. Je lance aussi un appel aux partis politiques municipaux : il faut inscrire dans leur programme politique ce magnifique projet. Fonçons, allons de l’avant et n’ayons pas peur», a souligné le maire de Lévis, qui a également noté que le projet pourrait être réalisé par phases pour une ouverture plus rapide.
La possible fin d’une saga
Par ailleurs, le premier citoyen a indiqué que ce projet viendrait mettre un terme à l’idée d’ajouter une seconde patinoire à l’Aréna de Lévis.
«On va poursuivre le rafraichissement de nos arénas existants, dont l’Aréna de Lévis. Le problème, c’est que nous avons besoin de plus qu’une glace. L’ajout d’une glace à Lévis, ça ne passera pas. Ça fait deux fois qu’on s’essaie (auprès du gouvernement du Québec). C’est pour ça qu’on favorise le complexe multifonctionnel», a conclu Gilles Lehouillier.